Accusé de privilégier la sous-traitance étrangère pour les façades de la tour Saint-Gobain de La Défense haute de 39 étages, en choisissant le groupe Metal Yapi, Vinci avait jugé que "très peu" de PME françaises pouvaient réaliser un tel ouvrage.
"C'est faux", a répliqué le 28 novembre l'organisation professionnelle SNFA, qui réunit 185 entreprises spécialistes des menuiseries aluminium (vérandas, fenêtres, façades), dans un communiqué. "Plusieurs entreprises françaises sont en mesure de réaliser les façades de la tour Saint-Gobain. Et lorsqu'elles ne peuvent le faire seules, des groupements d'entreprises sont possibles", a-t-elle ajouté. Les PME hexagonales ne sous-traitent pas non plus elles-mêmes à des entreprises étrangères, a assuré la SNFA.
"Les entreprises françaises ont leurs propres ingénierie et bureaux d'études, elles fabriquent en France dans leurs ateliers et si elles sont amenées à sous-traiter des prestations liées à la mise en oeuvre, elles le font auprès de sociétés établies en France et employant du personnel sous contrat de travail français", écrit-elle.
Vinci avait par ailleurs déclaré avoir réservé à des PME françaises les contrats portant sur le socle et la coiffe de la tour, "plus adaptés à leur savoir-faire". Mais les façadiers sont, au contraire, "au premier chef intéressés par les façades courantes de la tour, lesquelles sont plus adaptées à leur technicité et outils de production", a indiqué lundi la SNFA.