Selon les derniers chiffres de l'observatoire de l'immobilier toulousain ObserveR, le premier semestre 2023 a été marqué par une baisse de l'activité, avec 1 830 logements mis en vente et à peine 700 dont la commercialisation est lancée. « C'est du jamais-vu dans l'agglomération toulousaine, un niveau historiquement bas », déplore Laetitia Vidal, présidente de l'ObserveR.
Baisse de la part des ventes aux investisseurs. Par rapport au premier semestre 2022, la chute atteint près de 40 %. Pour la vente au détail, le recul s'élève même à 60 % par rapport à l'an dernier. Les désistements sont très importants. « Nous observons près d'un tiers d'annulations. C'est 10 % de plus qu'au premier semestre 2022 », note l'ObserveR. Les principales causes de ces désistements sont claires. « Les taux d'intérêt, qui continuent leur progression, et la frilosité des banques », pointe Laetitia Vidal, pour qui il n'y a pas de crise de la demande « mais bien une crise du financement ». Le niveau des ventes à propriétaires-occupants est un autre indicateur qui ne trompe pas. « Pour la première fois à l'échelle de l'aire urbaine, elles sont majoritaires et représentent 59 % des ventes, soit 700 logements. La part des investisseurs continue sa chute : elle ne représente plus que 41 % des ventes ce semestre. » A titre de comparaison, les investisseurs réalisaient la moitié des transactions début 2022. Et cette part dépassait même 60 % au premier semestre 2021.
« Cette baisse constante des investisseurs depuis maintenant plusieurs trimestres va occasionner à très court terme une forte tension sur les marchés locatifs neuf et ancien », redoute la présidente. Selon elle, cette pénurie ne manquera pas de générer des augmentations de loyers sur les logements hors plafonnement.