Yves Courtot, directeur Brest Métropole Aménagement (BMA), l’affirme : « Un vrai marché de bureaux s’est créé. » Cette évolution reflète la mutation du tissu économique de l’agglomération, autrefois dédiée aux activités de la Marine nationale, et dont on a pu craindre qu’elle ne se relèverait pas du déplacement d’une grande partie de la flotte à Toulon dans les années 70.
Environ 20 000 m2 font l’objet de transactions récurrentes depuis plusieurs années. Les opérateurs sont essentiellement locaux ou régionaux, comme les rennais Blot et Kermarrec. Le site le plus en vue est le port de commerce, qui a déjà accueilli plusieurs réalisations marquantes à proximité de la spectaculaire salle de musiques actuelles de la Carène. « C’est le pôle tertiaire de Brest. Il a encore vocation à s’étendre, compte tenu de sa proximité avec la gare et le centre-ville », souligne Yves Courtot. C’est sur ce site que le prix des locations atteint son maximum, soit 160 euros le m2.
Un siège pour la FFB à Prat Pip
La réalisation de la LGV Ouest, qui mettra Brest à trois heures de Paris, contre cinq actuellement, pourrait inciter les acteurs locaux à développer du tertiaire près de la gare, où des opportunités foncières sont déjà ciblées. Des réalisations tertiaires sont aussi possibles sur les nouveaux quais du port du château, à proximité.
Autre zone en plein développement, celle de Prat Pip (30 ha à côté du nouvel aéroport) a été concédée à BMA et se trouve en cours d’aménagement. Kermarrec y a lancé une opération, et la FFB du Finistère y construira son nouveau siège. Enfin, des opérations tertiaires diffuses se réalisent encore sur les zones de Kergonan et Kergaradec et sur le technopôle Brest-Iroise.
