La Fédération patronale du bâtiment de l'Etat régional allemand de Basse-Saxe a rejeté lundi un accord salarial qui avait été trouvé au niveau de l'Etat fédéral, ouvrant la voie à une grève dans le secteur, ce qui ne s'était plus vu depuis cinq ans.
La fédération patronale de ce Land du nord-ouest de l'Allemagne a refusé d'approuver le compromis auquel étaient parvenus, non sans mal, les partenaires sociaux à la mi-mai, a indiqué un porte-parole à Hanovre (Nord).
Les hausses de salaires accordées sont "simplement trop élevées pour les entreprises", a-t-il justifié.
Le Land de Schleswig-Holstein (Nord) s'apprête à en faire de même, a-t-il encore fait savoir.
La Fédération centrale de l'industrie allemande du bâtiment ZDB et les syndicats s'étaient entendus le mois dernier sur une hausse des salaires en trois étapes pour les 680.000 salariés du secteur jusqu'au 1er avril 2009, un accord qui devait s'appliquer dans l'ensemble du pays.
Cet accord prévoyait une augmentation des salaires de 3,5% à partir du 1er juin, puis de 1,5% au 1er avril 2008 et de 1,6% au 1er septembre 2008.
Cette entente n'avait toutefois été obtenue qu'aux forceps, grâce à l'intervention de l'ancien ministre de l'Economie social-démocrate Wolfgang Clement, qui avait été appelé à la rescousse comme médiateur.
Mais les Länder de Basse-Saxe et de Schleswig-Holstein s'y étaient opposés, et avaient retiré à la Fédération centrale de l'industrie allemande du bâtiment ZDB son mandat dans les négociations.
Le refus de la Basse-Saxe d'approuver l'accord ouvre à présent la voie à des mouvements de grève dans le secteur, ce qui ne s'est plus vu depuis 2002.
Dans d'autres secteurs de l'économie allemande, les employeurs ont consenti des hausses de salaires conséquentes. Les 3,4 millions de salariés de la métallurgie, de l'automobile et de l'électrotechnique voient ainsi leur paye augmenter de 4,1% en juin, et de 1,7% dans un an.
(AFP)