« Le modèle à l’ancienne du pavillon avec jardin dont on peut faire le tour nous mène à une impasse. Il faut avoir le courage de mettre ce modèle derrière nous ».
Prononcée en conclusion du programme de réflexions « Habiter la France de demain », la phrase tirée d’un long discours de la ministre du Logement Emmanuelle Wargon a mis le feu aux poudres. Les réactions ont été rapides, tant du côté des professionnels directement concernés, que du côté des hommes et femmes politiques, à quelques mois de la campagne présidentielle.
Respect des aspirations de chacun
Le salon Rent, qui s’est tenu au parc des expositions de la Porte de Versailles de Paris les 20 et 21 octobre a été l’occasion pour la ministre de revenir sur ses propos. « Ce que j’ai cherché à faire avec Habiter la France de demain, c’est comprendre comment habiter partout en France dans les années qui viennent, comprendre les aspirations des Français. Et bien sûr, je les respecte », a commencé Emmanuelle Wargon, dans le cadre d'une conférence organisée par le portail de recherches SeLoger ce jeudi 21 octobre.
Pour la ministre, l’enjeu consiste à « trouver un modèle qui réponde » auxaspirations des citoyens et aux enjeux climatiques.
Celle qui reconnait que le débat lancé « est parti sur une mauvaise base » assure ne pas « mettre en cause la maison individuelle ».
Mais elle souhaite plutôt questionner « le modèle des lotissements, qui proposent des maisons loin de tout : des services, des commerces, des emplois, des lieux de vie… ce modèle doit évoluer. »
Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) présent à ses côtés a même défendu la ministre. « On reproche souvent aux politiques de pratique la langue de bois, Emmanuelle Wargon a eu le mérite de mettre le sujet sur la table. On a refusé la ville intense, résultat, toutes les grandes métropoles sont bloquées par les déplacements de populations. »
