Sur le segment GSB/négoce, le marché national du rack progresserait en volume de 2 à 3 % par an.
A la différence des aménagements intérieurs, le rayonnage extérieur s’inscrit dans une logique de renouvellement voire de complément au travers des systèmes autoportants. Plus ancien mais aussi plus polyvalent, le rack à palettes constitue le gros du marché, loin devant le cantilever, deux gammes qui n’échappent pas à la flambée des matières premières (de 8 à 22 % sur l’acier et le zinc selon les matériels concernés) qui a eu pour conséquence de renchérir les prix au cours des derniers mois.
Une gamme modulaire
Cantonné aux réserves, entrepôts et cours extérieures, le rayonnage fait une entrée remarquée dans les espaces de vente intérieurs. D’un mal nécessaire car synonyme de stock, racks à palettes, cantilevers et autres matériels hybrides « rack-gondole » deviennent vecteurs de valeur ajoutée. Sous l’effet du remodeling des surfaces de vente, de l’évolution des packagings et colisages mais aussi de la durée toujours plus courte des cycles de vie des produits, une attente de plus en plus forte s’exprime en faveur de rayonnages intérieurs souples et flexibles.
Dans le respect des règles de sécurité, « le rayonnage devient un Meccano qui change de forme et s’adapte », déclare Jacques Llados, directeur des opérations chez Tixit.
Etroitement lié à l’approche produit et à la stratégie marketing de chaque enseigne, l’aménagement intérieur possède un fort potentiel de développement avec pour atout : un rapport qualité/prix très compétitif par rapport aux gondoles, conforté par les efforts d’esthétisme apportés par les constructeurs, en termes de coloris par exemple. Succès annoncé d’autant que les attributs éprouvés des matériels demeurent. A commencer par « l’optimisation de l’espace », reprend Jacques Llados. « L’objectif d’un magasin est de maximiser sa surface de vente et par voie de conséquence, d’optimiser son stockage en jouant, quand cela est possible, sur la hauteur et donc sur les volumes. Une recherche à laquelle répond idéalement le rack s’adaptant à tous les colisages, tailles et poids de palettes. » Autre atout : « La capacité à personnaliser son rayonnage et donc à faire du sur mesure en fonction des contraintes propres de chaque dépôt ou lieu de vente ».
Un patrimoine à préserver
Au final, cette diversité profite à la profondeur de gamme du rayonnage, dans les limites de hauteur et de poids que le bon sens ou le lieu imposent, jusqu’à l’automatisation des matériels dont la société Kasto, forte de son expérience acquise dans l’industrie, se présente comme l’une des spécialistes.
Entretenu correctement, un rayonnage serait éternel. Toutefois, les constructeurs s’accordent sur une durée de vie moyenne d’une dizaine d’années selon l’utilisation intérieure ou extérieure, et leur revêtement : poudré, époxy, galvanisé à chaud, sendzimir, etc. Optionnels, les accessoires de protection et de sécurité, sont un moyen de préserver son investissement. Parois, protections latérales, grillages anti-chute, etc. tous les constructeurs les conseillent, l’inspection du travail et les Cram aussi. « Ces accessoires ont un coût mais sur la durée, le client s’y retrouve », note Michel Degardin de la société RSL. Conseillé aussi, l’inscription à un ou plusieurs endroits visibles par tous, des coordonnées du constructeur et tableaux de charge de l’installation. En plus d’une inspection visuelle quotidienne, suggéré enfin un contrôle technique annuel d’installation assorti d’un certificat de visite.
« Si le matériel n’est plus conforme, un recensement des pièces à changer doit être remis », procédure en vigueur chez RSL. Dans le cas où le montage serait fait par vos soins, précaution d’usage : faites-le contrôler par votre fournisseur.
Une alternative à méditer
Si à l’intérieur, la question est souvent résolue ; à l’extérieur, l’installation d’un rayonnage nécessite l’aménagement d’une dalle « dont la résistance tient compte de la charge d’ensemble et des descentes de charge à supporter », insiste Michel Degardin de RSL. Autre impératif « qu’elle soit plane sans dénivelé ». S’il est responsable du montage qu’il garantira alors au même titre que ses matériels, le fournisseur intervient la dalle posée selon les recommandations techniques qu’il aura fournies.
A l’extérieur toujours, le rack à palettes ou cantilever autoportant avec toiture a la cote. Dans le prolongement, l’équipement de bardages se confirme aussi, offrant des bâtiments à prix très compétitifs ouverts sur deux ou trois faces. « C’est l’ossature du stockage qui fait le bâtiment », résume Michel Degardin dont la société en a fait l’une de ses spécialités. Dans tous les cas, se rapprocher des services municipaux et/ou de la DRE pour connaître les autorisations nécessaires selon l’aménagement envisagé, et retirer quelques informations météorologiques utiles (force du vent, chute de neige moyenne, etc.). « Si la structure autoportante sans bardage n’est pas considérée comme un bâtiment, certaines régions exigent en effet un permis de construire et une déclaration de travaux », souligne RSL. Délais d’installation : de six à douze semaines !Erick Demangeon