Evénement

Stages : le parcours du combattant

Toutes les formations dispensées aux futurs (jeunes) professionnels des travaux publics prévoient des stages en entreprise. Des stages plus ou moins longs, plus ou moins utiles mais presque toujours difficiles à trouver pour les étudiants, du fait d'une demande forte et d'une offre parfois limitée. « En ce qui me concerne, je n'ai pas trop à me plaindre dans la mesure où j'ai trouvé une entreprise "locale" - la Sanef, une société autoroutière - et où la formation dispensée par mon école, l'IUT de Béthune, implique une formation par apprentissage. Ce qui veut dire que nous passons la moitié de notre temps de formation en entreprise », explique Caroline Hermary, élève en DUT génie civil. Avant d'ajouter : « Trouver un stage, pour beaucoup, relève souvent du parcours du combattant. Mais il s'agit d'un "combat" vital puisque le stage peut parfois déboucher sur un emploi définitif. » « Les stages, c'est très difficile sans piston », est convaincu Thierry Zami, âgé de 22 ans, en première année de BTS travaux publics. « J'ai fait une dizaine de demandes, une seule a abouti car j'avais de la famille dans l'entreprise qui m'a accueilli. » Christophe Duportal, 22 ans, étudiant en deuxième année à l'ESTP (section bâtiment), a décroché son stage chez Spie Citra un peu par hasard. « Il y avait un chantier sur le site portuaire du Havre, j'ai noté les coordonnées et j'ai appelé. Aujourd'hui pour décrocher un stage, il faut avoir du piston ou y aller au culot », résume-t-il. Motivés, les jeunes le sont, n'hésitant pas à sacrifier leurs vacances scolaires pour décrocher un stage intéressant. Et ils n'hésitent pas à réclamer des stages plus longs.

Trouver un emploi définitif, surtout par les temps qui courent, n'est pas non plus une mince affaire : « J'ai envoyé un grand nombre de curriculum vitae. Les réponses n'ont pas été nombreuses. En plus, elles ont été très tardives. J'estime avoir eu de la chance puisque j'ai réussi à être embauché au bout de quatre mois de recherches », a ainsi expliqué à Jacques Chirac, Damien Duguet qui travaille pour GTM sur le TGV Méditerranée comme conducteur d'engins. Pas question en tout cas de baisser les bras. Raphaël Pradit, 23 ans, en deuxième année à l'ESTP (section TP), est même confiant : « Pour mon premier emploi, je décrocherai un poste de conducteur de travaux et j'espère évoluer ensuite vers un poste d'ingénieur de chantier, puis, pourquoi pas, devenir responsable d'une filiale régionale. » Son goût pour le chantier vient « du travail en équipe, le contact humain. Construire, participer à un ouvrage, est gratifiant », précise-t-il.

PHOTOS : Caroline Hermary, DUT génie civil.

Damien Duguet, CAP conducteur d'engins.

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