Selon un jugement du tribunal de commerce de Paris, les groupes de travaux publics Bouygues Construction et Vinci doivent être à parité dans le capital du Stade de France. Pour cela, Vinci doit revendre à Bouygues Construction 16,67% du capital du consortium qui exploite le stade de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), soit 325000 actions, selon ce jugement rendu le 14 octobre 2002. Un expert a été nommé pour évaluer dans un délai de six mois le prix de la cession.
Bouygues Construction détient actuellement un tiers du consortium Stade de France et Vinci les deux-tiers.
Le tribunal "a reconnu que Bouygues Construction est fondé à détenir 50% du capital en vertu du principe d'équilibre et de parité sur lequel repose le pacte d'actionnaires", a confirmé un porte-parole de Bouygues Construction, tout en se refusant à commenter la décision de justice.
Vinci a de son côté l'intention de faire appel du jugement, a indiqué un de ses porte-parole.
Le conflit opposant Bouygues et Vinci est né de la fusion en décembre 2000 de Vinci (anciennement SGE) et GTM (anciennement Dumez), qui a permis à Vinci de monter aux deux-tiers dans le capital du Stade de France.
En 1995, SGE, Dumez et Bouygues avaient emporté ensemble la concession pour la construction et l'exploitation du Stade, et conclu dans ce cadre une convention d'actionnaires donnant à chacun un tiers du capital et instituant entre eux un droit de préemption.
Après des discussions exploratoires et informelles n'ayant rien donné, Bouygues Construction avait décidé de saisir la justicee.