L'usine Legrand de Malaunay, près de Rouen, est affectée depuis six jours par une grève appelée par la CGT qui revendique une augmentation des salaires de cent euros.
Des palettes sont disposées depuis mercredi devant les portes du site pour empêcher les livraisons et les expéditions. La grève est suivie par environ 160 salariés sur les 400 que compte le site, selon André Charrassin, directeur des ressources humaines (DRH) de la division Legrand-Normandie, qui compte quatre usines.
Une médiation menée sous l'égide de la Direction départementale du travail et de l'emploi (DDTE) de Seine-Maritime s'est terminée vendredi par un échec. Les grévistes ont refusé des propositions de la direction qui acceptait notamment une augmentation de vingt euros assortie de primes en échange d'une reprise du travail.
La direction a saisi lundi en référé le tribunal de grande instance de Rouen pour obtenir la levée du barrage tandis que la CGT a organisé une manifestation sous les fenêtres de la direction avec des délégations venues des autres sites Legrand en Normandie. "La direction ne comprend pas que ce mouvement n'est pas le fait de meneurs mais l'expression du mécontentement et de la détermination des salariés", a déclaré un délégué CGT.
