En plein Simi, l’Observatoire de l’immobilier durable (OID) joue les troubles fêtes. Dans un document publié ce mercredi 11 janvier, l’OID rappelle que le poids carbone global réel d’un bâtiment de bureaux s'élève à 3,9 teqCO2/m² sur son cycle de vie (estimé à 50 ans). Le cycle de vie comprend une période de construction, puis d’exploitation, de rafraîchissement, de rénovation et enfin de restructuration.
« Les émissions de gaz à effets de serre (GES) liées à la consommation énergétique ont été calculées en tenant compte des consommations réelles observées, et non des modélisations théoriques de calcul », précise l’OID.
Alors que la réglementation environnementale 2020 (RE2020) qui prévoit de comptabiliser (pour le limiter) le poids carbone de toute nouvelle construction est en cours de négociation, le chiffre a de quoi faire réfléchir les professionnels de l’immobilier.
Six recommandations
Beau joueur, l’OID donne six recommandations « alors que la France vise un objectif de neutralité carbone en 2050 » et que « le secteur du bâtiment (44% de la consommation énergétique nationale, 26% des émissions de GES) peine à remplir ses objectifs de diminution d’émissions de GES (89 MteqCO2 émis en 2016 vs 80 MteqCO2 de budget carbone pour cette même année) ».
Parmi elles, notons « la mise en place généralisée de la comptabilité carbone », « sensibiliser l’ensemble des professionnels aux impacts carbone de la chaîne de valeur immobilière », « allonger la durée de vie des matériaux et équipements utilisés », ou encore « «travailler sur l’acceptabilité des bâtiments bas carbone en regard du confort utilisateur ».