«Notre principal souci est de faire connaître notre métier. Nous avons un vrai problème d’image », explique en prélude aux journées d’études, Alain Roche, président de l’Union nationale artisanale (UNA) serrurerie métallerie de la Capeb, qui a accueilli à Pompadour, du 22 au 24 septembre, ses 80 délégués. « Les serruriers sont issus des forges et de la ferronnerie, mais notre métier est très vaste aujourd’hui avec les multiples applications du métal dans la construction », rappelle-t-il. Les serruriers se chercheraient-ils un nouveau nom ? « Nous y pensons, mais nous voulons surtout expliquer notre métier aux jeunes », avance Patrick Couriaut, conseiller professionnel de l’UNA.
La ferronnerie décorative est certes une belle carte de visite, mais ce corps de métier fait l’essentiel de son chiffre d’affaires dans les portes, les portails, les fenêtres et pour certains les charpentes métalliques. Leur force, c’est le sur-mesure, pour les marchés de la rénovation ou la maison d’architecte, mais aussi pour les bâtiments industriels, friands de pièces métalliques uniques.
Comme toutes les professions, la serrurerie est soumise aux révisions des normes. Le président de l’UNA suit personnellement la révision du DTU 33.1 relatif aux façades et murs-rideaux qui a débuté en 2004. « Le marquage CE nous pose de gros problèmes parce qu’il est trop lourd pour une réalisation unique ou en petite série ». Sur ce sujet, l’UNA reste confiante, informée par la Capeb qu’un guide de la Commission européenne (dit Guide M), destiné aux rédacteurs de normes, invite à prendre en compte ces produits dans la rédaction des normes.
Normes de sécurité pourles portes motorisées. Autre dossier important pour les serruriers, la publication le 1er mai dernier de la norme produit NF EN 13 241-1 sur les portes et portails qui remplace en partie la norme NF P 25 362. Ici, c’est la sécurité qui est au cœur des préoccupations, afin d’éviter les accidents parfois mortels causés par les portes motorisées.
Mais, les sujets interprofessionnels ont également été abordés lors de visite de Jean Lardin, président de la Capeb, qui n’a pas caché son émotion au souvenir de la forge de son grand-père. Un métier traditionnel que les serruriers s’acharnent aussi à défendre.