Benoît Bazin, le directeur général de Saint-Gobain va pouvoir passer un été serein.
Au 1er semestre, son groupe a en effet produit "des résultats excellents, une nouvelle fois en très forte progression après une année 2021 historique et malgré la situation (tensions géopolitiques, crise énergétique, inflation)", s'est-il réjoui lors d'une conférence téléphonique mercredi 27 juillet.
Les marchés porteurs de Saint-Gobain - la rénovation énergétique en Europe et la construction légère en Amérique du Nord - le sont restés et le groupe se dit confiant dans sa capacité à maîtriser l'impact de la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières qu'il évalue à environ 3 Mds € pour 2022.
En chiffres cela donne : une activité en hausse de 15% à 25,5 Mds €, un résultat d’exploitation de 2,791 Mds € (+17,5%), un résultat net en hausse de 20,5 % à 1,814 Md €, un cash flow de 1,7 Md€ et un impressionnant taux de marge de 11% en hausse de 370 points de base par rapport au 1er semestre 2018 !
Croissance à deux chiffres partout
"Cette performance est le fruit des choix stratégiques faits il y a trois ans et de notre modèle multilocal", a expliqué Benoît Bazin.
Ainsi, le plan "Grow & Impact" de cessions (pour près de 6,5 Mds € de CA) et d'acquisitions ciblées (dont Chryso, KayCan, JCP pour un montant global de prêt de 3,5 Mds € de CA) continue de porter ses fruits.
Dans le détail, les 5 segments opérationnels du groupe ont tous connu une croissance à 2 chiffres : Europe du Nord +15,2%, Europe du sud/Moyen-Orient +16,8 %, Amériques +16,9 % , Asie/Pacifique +26% , solutions de haute performance +12,5 %.
Des ventes en hausses donc mais des investissements conséquents également: " Nous avons augmenté notre capacité de production grâce à 590 M€ d’investissements sur le 1er semestre (+37%) pour 8 nouvelles lignes ou usines ", s'est félicité Benoît Bazin.
Et pour la suite ? "Nous restons attentifs aux évolutions macro-économiques mais aussi pays par pays grâce à nos équipes locales", a assuré le directeur général. "Elles sont prêtes notamment à réagir sur tous les scénarios alternatifs pour l’énergie. Et globalement nous somme prêts à surperformer le marché", a assuré Benoît Bazin.