Rhône-Alpes Les communes en bonne santé financière

La direction régionale Rhône-Alpes du Crédit local de France propose cette fois l'analyse des résultats financiers tirés des comptes administratifs 1995 des 177 communes de plus de 5 000 habitants mise en perspective à partir de 1992.

Cinq grandes tendances se dégagent : forte hausse des frais de personnel, progression de la fiscalité, baisse sensible des frais financiers, poids réduit de l'autofinancement, stabilisation des dépenses d'équipement.

L'évolution sensible des dépenses de gestion ( + 5,1 %) dépend, pour l'essentiel, de la hausse des frais de personnel ( + 8,4 % contre + 6,9 % au niveau national). Ce poste représente 46 % des dépenses de fonctionnement.

La croissance des recettes fiscales ( + 3,7 %) débouche sur une évolution des recettes de fonctionnement ( + 1,9 %) proche du taux d'inflation. « La fiscalité représente près de 50 % des recettes totales de fonctionnement », note le CLF.

Parallèlement à la hausse des recettes fiscales ( + 3,9 % de 1992 à 1995), on constate un retrait des intérêts de la dette ( - 6,4 %) qui contribue à stabiliser l'évolution de l'annuité de la dette « en recul de 0,9 % sur les quatre dernières années ». Cette baisse est liée à quatre facteurs : conjoncture financière favorable, réduction des volumes d'emprunts nouveaux, dette vieillissante avec croissance de l'amortissement, incidences du réaménagement de la dette.

Bien qu'en réduction, la capacité d'autofinancement des communes reste positive à 338 millions de francs : la dégradation de l'épargne disponible est moins forte pour les communes de 5 000 à 10 000 habitants ( - 6 %) que pour celles de 30 000 et 100 000 habitants ( - 85 %). Toutes communes confondues, l'autofinancement perd 13,9 % sur la période 1992-1995.

Une capacité financière très élevée

Enfin, les dépenses d'équipement restent stables au niveau élevé de 4,4 milliards, avec un effort plus sensible pour les grandes villes ( + 4 %) et les communes moyennes ( + 3,9 %) que pour les autres communes qui sont négatives.

Et Jean-François Dupuis, directeur régional du CLF, de conclure : « S'il est vrai que les marges de manoeuvre se resserrent, gardons à l'esprit l'essentiel : la santé financière globale des collectivités de Rhône-Alpes reste bonne, et celles-ci conservent une forte capacité financière à conduire des investissements élevés. »

TABLEAU : Structure de financement des investissements - En 1995, les dépenses ont pu être couvertes grâce aux excédents de recettes enregistrés en 1994

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