La Fédération régionale des travaux publics Rhône-Alpes tiendra son assemblée générale le 7 octobre à Lyon (1). En préambule à ce moment fort de la vie de cette institution – le ministre de l’Equipement, le président du conseil régional et le président du Grand Lyon, y participeront – Guy Mathiolon, président de la FRTP Rhône-Alpes, évoque l’actualité des TP.
Qu’attendez-vous de la participation de Patrick Bernasconi ?
Le nouveau président de la FNTP a engagé un chantier sur la réforme du fonctionnement de l’institution qui modifiera les relations avec les fédérations régionales : c’est une chance pour l’organisation de la profession. J’espère que les régions en tireront profit pour être plus efficaces sur leur territoire. Pour travailler au conseil des régions sur la décentralisation, je dirais que cette vision s’apparente au processus des pôles de compétitivité. Les fédérations régionales doivent être une force de propositions. C’est dans cet esprit que notre assemblée traitera de l’attractivité des TP à travers le recrutement et la formation.
Depuis trois ans, les TP vivent une conjoncture favorable rarement rencontrée. Ce qui repose la question du recrutement et de la formation !
A la gestion de la pyramide des âges des salariés s’ajoute cette conjoncture qui nous pousse à recruter. Je suis optimiste sur la capacité des travaux publics – dont l’image évolue favorablement – à attirer des jeunes, femmes y compris. Grâce aux efforts des entreprises, la pénibilité et la sécurité au travail se sont considérablement améliorées. Nous sommes fiers à la FRTP Rhône-Alpes d’avoir signé des accords de revalorisation salariale pour les plus bas salaires : les TP n’ont pas à rougir en comparaison d’autres secteurs. Pour ce qui est de la formation au sens large, Rhône-Alpes occupe une place de précurseur dans la reconnaissance des acquis professionnels, les groupements d’entreprises pour l’insertion et la qualification, le tutorat, l’apprentissage, le contrat d’aide au retour à l’emploi durable, etc.
Ne peut-on voir un soupçon de corporatisme quand les travaux publics défendent le développement des infrastructures de transports ?
Quand les TP militent pour ce développement, ils défendent l’intérêt du pays en général, et de Rhône-Alpes en particulier, pour assurer le nécessaire développement social et économique du territoire. Je suis satisfait du déblocage de l’autoroute A 89 qui contribuera à briser l’isolement de Tarare et du pays roannais. Mais, ils subsistent d’autres projets à débloquer : désenclaver l’Ardèche, désengorger Grenoble, poursuivre l’autoroute A 51, contourner l’agglomération lyonnaise, développer l’accessibilité de la plate-forme aéroportuaire Saint Exupéry, etc. Compte tenu du savoir-faire de l’ingénierie et des entreprises, ces infrastructures sont de moins en moins agressives vis-à-vis de l’environnement comme le prouve l’autoroute A 43 que les habitants de la Maurienne plébiscitent ! Je déplore enfin que la France soit le leader mondial de la lenteur des procédures administratives et de la multiplication des comités de défense « Oui au projet mais dans la commune voisine » !
