«En 2007, la consommation apparente française s’est fixée à 66,8 millions de m². Ce n’est pas encore le “ grand soir ” ! Mais avec un recul en volume circonscrit à - 1,6 % comparé à 2006, le rythme de décroissance a considérablement ralenti. Entre 2004 et 2005, la filière accusait un repli des ventes de l’ordre de… - 8 %.
Alors que le spectre d’une récession économique se précise, notre industrie a réussi à stabiliser ses volumes. Segment phare avec désormais 51 % des volumes et 59 % de la valeur du secteur, les moquettes touffetées [ou tuft] sont tirées par la bonne tenue des ventes de dalles textiles – essentiellement destinées au marché du Bâtiment. En un an, leur consommation a grimpé de plus de 13 % (à 8,5 millions de m² en 2007). Principales raisons de ce succès ? Une vaste palette créative de décors originaux mixant couleurs, unis et motifs ; mais aussi un stockage et un transport plus aisés comparés aux traditionnels rouleaux. Grâce à des collections adaptées, la dalle commence à s’immiscer en résidentiel où, en trois ans, les volumes ont doublé (à environ 1 million de m²). En valeur, l’offre globale a encore progressé de 2,3 %. Si l’impact de la hausse du cours des matières premières (fibres nylon, latex…) n’est pas neutre – à hauteur d’environ un tiers –, les fabricants ont aussi fait d’énormes efforts de R & D (shag, tuft lainé…) pour monter en gamme. D’ailleurs, pour la première fois, l’UFTM et huit de ses membres ont exposé au salon parisien Maison & Objet, début septembre, dans le cadre d’une collective pour présenter notre nouvelle communication : “ Moquette is back ”. Déjà impliquée dans la démarche HQE, la filière se penche maintenant sur le dossier de la collecte et du recyclage des quelque 40 millions de m² annuels de sols textiles usagés. Des études sont en cours. Avec les premières actions concrètes sur le pôle Bâtiment, sans doute, en 2009. En attendant, les perspectives d’activité sont modestes pour 2008. Si en Bâtiment, le marché peut encore croître en valeur, nous anticipons un léger repli en résidentiel ; le client final se réorientant vers des produits moins haut de gamme. »