A 10 365 MILLIONS D’EUROS, SOIT UNE HAUSSE DE 18 %, le chiffre d’affaires du groupe français a de quoi satisfaire la direction et les actionnaires dont le dividende fait un bond de 64 % (1,8 E ). La croissance de 30 % enregistrée de son résultat d’exploitation à 1,311 Md E (1,007 Md Een 2003) et de son résultat net après survaleurs à 565 M E (433 M E en 2003), dépasse les attentes des analystes financiers. En effet, la croissance organique ( 8,5 %) est la plus élevée constatée depuis dix ans, ceci malgré des effets de change toujours défavorables. Une contribution significative de cette performance est à attribuer aux acquisitions réalisées ces derniers mois et qui affichent une excellente croissance de leur activité (Digital Electronics 17 %, Tac Andover Controls 6 %, MGE Ups 10 %, Clipsal Pacifique 5 % et Kavlico 22 %). Le Pdg, Henri Lachmann, a qualifié ces résultats de « remarquables ». « Le groupe a renoué avec la croissance sur chacun de ses marchés tout en poursuivant une profonde mutation. Grâce à son repositionnement dans des pays et des activités à potentiel de croissance élevé, à de nouveaux gains de productivité et à la maîtrise de ses coûts, les résultats ont fortement progressé. »
Forte croissance des pays émergents
Solidement implanté dans les « pays émergents », le groupe y conforte ses positions : 15 % en Europe de l’Est, 18 % Afrique/Moyen-Orient, 21 % Amérique du Sud, 27 % Grande Chine et surtout 75 % de croissance en Inde. Des chiffres qui l’encouragent a poursuivre son programme de « transfert vers les pays émergents » de ses usines et s’est traduit en 2004 par le lancement de cinq nouvelles unités de production en Chine et trois dans le reste de l’Asie. En trois ans, Schneider Electric a installé vingt-trois nouveaux sites de production dans les pays émergents, et fermés trente-quatre d’entre eux dans les « pays matures ». Quant à la marge opérationnelle, elle progresse de 1,1 point à 12,6 %. Confiant pour 2005, le groupe, qui s’est fixé pour objectif d’atteindre une croissance organique comprise entre 5 et 6 % chaque année pendant trois ans, envisage d’investir entre 3 et 4 milliards d’euros dans des acquisitions ciblées et des rachats d’actions.