Un mois après la mise à l’arrêt des chantiers, les travaux reprennent progressivement sur la ligne 15 sud du Grand Paris Express. Seul ce tronçon, qui reliera Pont de Sèvres (Hauts-de-Seine) à Noisy-Champs (Seine-Saint-Denis/Seine-et-Marne) fait pour l’instant l’objet d’une reprise de l’activité alors même que la Société du Grand Paris (SGP) a aussi signé les ordres de service de réouverture des chantiers sur les lignes 16 et 17.
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Le 20 avril, le maître d’ouvrage du futur métro automatique a mis en ligne sur son site internet la liste des sites concernés par cette phase de relance. Celle-ci intervient « après des semaines d’échanges avec les services de l’Etat, les autorités de santé, les maîtres d’œuvre et les entreprises qui ont permis de définir les mesures sanitaires indispensables à la protection et à la santé de toutes les personnes intervenant sur les chantiers », précise la SGP.
Ces consignes, élaborées conformément au guide de bonnes pratiques édité par l’OPPBTP, s’imposent aux entreprises qui doivent les décliner en fonction de la spécificité de chaque chantier : adaptation des gestes techniques, aménagement des bases-vie, préparation du matériel de protection, ajout de points d’eau pour le lavage des mains….
Amandine, le premier tunnelier à redémarrer
Dans un entretien au Parisien, paru le 21 avril, Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP, indique « qu’un certain nombre de chantiers qui ont anticipé ces mesures sanitaires la semaine dernière sont prêts à redémarrer ».
Ainsi, sur le lot T3C, attribué à un groupement emmené par Vinci Construction, le tunnelier Amandine a, dès le 21 avril, recommencé progressivement à creuser en direction de Villejuif-Institut Gustave Roussy. L’autre machine intervenant sur le tronçon T3C, Ellen, pourrait reprendre sa course dès le vendredi 24 avril, vers la gare de Fort d’Issy-Vanves-Clamart (Hauts-de-Seine).
Maintenance hyperbare
D’autres tunneliers devraient eux aussi bientôt s’élancer. Cette semaine, Eiffage Génie Civil, mandataire du groupement attributaire du lot T2B, a programmé des tâches de maintenance hyperbare sur le tunnelier Camille, qui était parti fin 2019 de la gare de Créteil L’Echat (Val-de-Marne). Dans le même temps, sur le site de la gare de Bry-Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), l’entreprise modifie la chaîne logistique de son autre machine : Aïcha.
Il en va de même pour le groupement Horizon, piloté par Bouygues TP, sur le lot T2A. Sur le site du Puits Arrighi, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), l’activité recommence par une semaine de préparation des équipes et de formation des compagnons, préalablement au redémarrage très progressif du tunnelier Aby.
Des travaux pas trop bruyants
Outre ces interventions liées à la remise en route des trains-usines, d’autres travaux reprennent sur la ligne 15 sud. Tous répondent à la même exigence : ne pas être trop bruyants s’ils se situent à proximité de zones habitées, afin de gêner le moins possible les riverains confinés chez eux.
Le groupement Horizon, qui a aussi remporté le lot T3A, procède à quelques travaux de sondages de sol, d’injection et de jet grouting et poursuit la construction des parois moulées de la gare de Pont de Sèvres (Hauts-de-Seine). De son côté, sur le site de la future gare de Saint-Maur-Créteil (Val-de-Marne), Eiffage mène des travaux de terrassement sous dalle (au niveau -3).
Formation des encadrants et des compagnons
Sur le lot T2C (entre Bry-Villiers-sur-Marne et Noisy-Champs), le groupement conduit par Demathieu Bard a décidé de consacrer la semaine du 20 au 24 avril à l’aménagement et/ou nettoyage de ses bases-vie. Enfin, Bouygues TP comme Vinci Construction organisent sur certains de leurs chantiers des séances de formation des encadrants et des compagnons aux consignes de sécurité, préalablement à la reprise des travaux de terrassement ou de génie civil.
« A partir du 11 mai, on espère avoir fini toute la période de préparation et retrouver une sorte de rythme de croisière, au fur et à mesure que les personnels pourront revenir, souligne Bernard Cathelain. Aujourd'hui, on est à peine à 20 % de l'effectif ».
