Suite à la sortie du guide de préconisations, appelez-vous vos adhérents à la reprise des chantiers, et si oui, quand ?
Le guide est un bon support de base, certes sans force juridique, mais son écriture par l’OPPBTP avec les fédérations professionnelles est gage de sérieux. Il pose donc les jalons d’une reprise, progressive, par les collaborateurs qui s’en déclarent prêts, en concertation entre maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprises et coordinateur SPS. Il permet la mise en place sur les chantiers des protocoles pour le respect des règles de sécurité sanitaire. Nous l’avons transmis à nos adhérents. Ceci étant, le recevoir est une chose, savoir l’utiliser en est une autre. C’est pourquoi nous pensons que la semaine du 20 au 24 avril constitue une échéance réaliste pour une reprise pertinente des travaux. C’est la position que nous avons partagée en début de semaine dans le Grand Est avec nos collègues de la FFB et de la FRTP.
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Quelle est votre action dans ces deux semaines qui précèdent ?
Nous avons adopté un calendrier d’un objectif par semaine. Nous consacrons celle-ci à l’élaboration d’un mode d’emploi du guide avec les services de l’OPPBTP dans la région. Ceci afin que la semaine prochaine, nous puissions accompagner concrètement les entreprises dans la mise en œuvre, en les appelant pour leur proposer nos conseils ou répondre à leur demande spontanée. Le début de reprise visé la semaine suivante constituera alors le troisième temps. Cette démarche progressive est nécessaire pour redonner confiance aux salariés et artisans sur les conditions de retour au travail.
Avez-vous mis en place des initiatives collectives pour le matériel et les équipements de protection ?
La Capeb Grand Est a acheté pour 60 000 euros de gel hydroalcoolique. Depuis mardi, ils sont mis à disposition des entreprises auprès des Capeb départementales, moyennant un rachat à prix coûtant. Leur distribution s’appuie sur des partenaires à certains endroits, comme dans le Bas-Rhin avec Würth, fournisseur bien connu de nos artisans, qui a aménagé des drive de récupération sur quelques-uns de ses points de vente. Nous allons aussi nous placer dans le circuit d’achat de masques de type FFP2 et FFP3 : on imagine mal que les intervenants sur chantier n’en disposent pas même dans une hypothèse où la distance de sécurité serait toujours respectée, il y a un facteur psychologique qui entre inévitablement en ligne de compte. Mais nous comprenons bien que nous ne sommes pas prioritaires, il faut tabler sans doute sur 2 à 3 semaines d’attente, ce qui milite aussi pour le fait de s’accorder un délai avant le redémarrage des chantiers.