Le projet « Maisons de l’Emploi et Développement Durable » mené par l'Ademe et de l’Alliance Villes Emploi permet d’identifier les besoins en emplois et en compétences des territoires français et d’établir des plans d’actions adaptés. Finalisé avec succès sur 3 territoires (Lille, Bayonne et le Grand Nancy), il a déjà mobilisé plus de 1 300 acteurs locaux et a été étendu à 30 autres Maisons de l’Emploi. Principale conclusion de cette enquête : sur tous les territoires (1) existe un besoin croissant en compétences et main d’oeuvre, particulièrement dans le secteur de la construction, premier concerné par les évolutions réglementaires liées à l’environnement. Le marché de l'efficacité énergétique a de beaux jours devant lui
Le marché de l’efficacité énergétique, avenir du bâtiment
Si le potentiel de ce marché devrait rester stable jusqu’en 2014, la part du chiffre d’affaires liée à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables devrait en effet croître de 47% à 330% selon les territoires, notamment avec l’introduction de la RT 20124.
Les maîtres d’ouvrage, particuliers et collectivités, connaissent mal ces nouvelles réglementations et auront de plus en plus recours aux professionnels, en matière de conseil comme pour la réalisation des travaux. Sur 154 000 salariés sondés sur les territoires étudiés, ils étaient 29 000 professionnels du bâtiment (équivalents temps plein) à travailler sur des chantiers de performance énergétique et de qualité environnementale en 2009. D’ici 2014, ce sont 69.000 professionnels (équivalents temps plein) qui devront être mobilisés pour répondre à la demande, soit 42% de plus.
"Ces nouveaux besoins en compétences nécessitent que la profession évolue et ce, dans tous les corps de métier, notamment la maçonnerie, la plomberie, le chauffage ou encore la menuiserie", juge l'Ademe. "La performance énergétique ne sera au rendez-vous que si une approche globale de l’ensemble du bâtiment est réalisée" : techniques et matériel mis en oeuvre complémentaires, mise en place de synergies, amélioration des résultats et meilleure rentabilité à investissement égal. Or, cet audit a révélé que peu de professionnels sont aujourd’hui en mesure de faire face à cette demande d’approche globale, en particulier par un manque de connaissance des enjeux.

Dès lors, plus que jamais, la formation à ces compétences est cruciale : mise en oeuvre de matériaux d’isolation, pose d’équipements à base d’énergies renouvelables et étanchéité à l’air. L’audit a pourtant révélé que pour 8 chefs d’entreprise sur 10, la formation était difficilement accessible par manque de temps.

