Rénovation, construction : les HLM capables de répondre aux enjeux… mais finiraient essorés

Dans une étude publiée en septembre, la Banque des Territoires indique comment le secteur pourrait répondre aux obligations de rénovations et de construction.

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Rénovation d'un immeuble HLM
Rénovation d'un immeuble HLM

L’avenir proche des bailleurs sociaux ne serait pas si noir selon la dernière étude « Perspectives » publiée en septembre par la Banque des Territoires qui projette les comptes des organismes HLM à 40 ans en se basant sur un scenario « volontariste » et plutôt optimiste : le scénario économique central ne table pas sur un prolongement de la crise sanitaire liée à la Covid-19, ni sur d’autres risques majeurs liés à la guerre en Ukraine.

Selon le document, la Banque des Territoires estime que les bailleurs sociaux pourraient atteindre les 125 000 HLM rénovés chaque année en 2026 et 2027, tout en maintenant à partir de ces mêmes années la construction de 100 000 logements par an. « Afin de répondre aux objectifs de la loi Climat et résilience (qui interdit la mise en location des logements « G » en 2025, « F » en 2028 » et « E » en 2034, NDLR) le secteur passerait à court terme d’un montant d’investissement initial de 15,6 Md€ à 20 Md€ par an jusqu’en 2033, en euros constants, avec un pic enregistré à 20,4 Md€ en 2028 dans le cadre du second palier d’obligation de rénovation établi par la loi », peut-on lire dans l’étude.*

Plus de 7 millions de HLM dans 20 ans

En parallèle, les ventes HLM « devraient légèrement augmenter d’ici 2025, passant progressivement de 11 000 logements en 2021 à 15 000 logements en 2025 et en moyenne sur longue période. » De leur côté, les « démolitions seraient globalement dynamiques jusqu’à 2030 (10 000 par an en moyenne), soutenues par la participation des bailleurs au NPNRU ». In fine, la taille du parc HLM devrait continuer à augmenter, pour atteindre 7,1 millions de logements sociaux dans 20 ans en France métropolitaine contre 5,5 millions aujourd’hui.

Tous ces efforts ont un coût : « à la fin de notre période de projection (2060) et à politiques publiques constantes, la situation financière des bailleurs sociaux se fragiliserait significativement, l’autofinancement global du secteur baisserait de moitié et le potentiel financier de plus de la moitié ». Une perspective peu réjouissante au regard du poids que le secteur social pèse dans l’économie. Toujours selon l’étude Perspective, en 2019, il a généré 294 000 emplois induits ETP (171 000 emplois directs dans les entreprises du bâtiment et 123 000 emplois indirects induits dans la filière).

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