« La démolition n’est pas un préalable. » C’est sur ce postulat que l’AUC a remporté l’étude urbaine pour la réalisation d’un quartier sur l’emprise de l’usine Fives-Cail-Babcock (17 ha) à Lille. « C’est une démarche au coup par coup, qui analyse de façon objective les plus et les moins pour garder ou démolir », précise l’architecte Djamel Klouche. Première concrétisation, un lycée hôtelier. « Dans le cahier des charges du concours, une halle devait être conservée mais deux autres pouvaient être démolies. La plupart des candidats ont conservé ces halles. Ce choix valide notre démarche », ajoute Djamel Klouche. Etape suivante : prouver que le projet de piscine, prévu sur un terrain mitoyen, peut se glisser sous une halle, et cela, à budget équivalent. « Ces halles ne forment pas un patrimoine exceptionnel, mais elles peuvent se transformer pour accueillir de nouveaux programmes. » Principal obstacle, les blocages juridiques. « Les acteurs doivent répondre aux objectifs de développement durable à l’échelle de la parcelle. Or ce projet propose des formes d’organisation et de gestion des espaces mutualisées, pour les parkings silos et la collecte des eaux de pluie notamment. » Une manière complexe de faire la ville, mais qui rompt avec la banalité des ZAC.
