Réhabilitation Une formation en quête d'homologation

En liaison avec l'Aref Basse-Normandie et l'Opac du Calvados, le CFA de Caen forme des jeunes titulaires d'un CAP aux techniques de la réhabilitation.

Depuis deux ans, l'Aref Basse-Normandie propose aux entreprises du secteur une formation modulaire destinée à des jeunes titulaires d'un CAP et souhaitant se spécialiser dans les travaux de réhabilitation. « Il ne s'agit pas d'une formation sur la réhabilitation mais d'une spécialisation réhabilitation à partir d'un métier de base », précise Gérard Gastal, secrétaire général de l'Aref. Cinq métiers sont concernés : plomberie, maçonnerie, menuiserie, peinture et couverture.

En 1997, l'Opac du Calvados ciblait ses besoins à l'occasion d'une opération de réhabilitation et, par le biais d'une clause d'insertion, proposait aux entreprises soumissionnaires d'embaucher un jeune sous contrat de qualification pour la durée du chantier pour le former aux techniques de la réhabilitation. Sept jeunes ont ainsi été embauchés. S'appuyant sur cette initiative, l'Aref Basse-Normandie et le CFA de Caen ont bâti avec les professionnels le référentiel de cette formation. A la formation technique de 468 heures dispensée par le CFA sous la forme de modules techniques, s'ajoutent 117 heures consacrées à l'organisation, la communication et la sécurité sur le chantier (partie dispensée par Ceres Conseil).

La formation comprend un tronc commun complété par une spécialisation par métier. « Notre formation, explique Richard Valder, en charge du CFA de Caen, est axée sur la polyvalence qu'imposent les chantiers de réhabilitation, l'autonomie dans l'exécution des tâches. En plus de l'aspect technique, la formation est centrée sur la communication ; savoir s'exprimer, se présenter au client, rendre compte du travail ».

Une formation des tuteurs

« C'est vital, estime l'Opac du Calvados, car nous entrons dans la vie des gens ». Le CFA dispense en parallèle une formation de quatre jours pour les tuteurs. Pour la deuxième promotion, fin 1997, l'Opac a renouvelé l'expérience. S'y sont joints spontanément d'autres entreprises qui ont embauché des jeunes indépendamment de la clause d'insertion inscrite au marché. Douze jeunes ont été embauchés pour cette deuxième promotion. « Les entreprises se sont appropriées la logique de formation », explique Gérard Gastal. A tel point que la troisième promotion, en cours de recrutement, devrait être sélectionnée sur la seule base du volontariat. Dix à douze places sont disponibles. « Nous enregistrons de plus en plus de candidatures spontanées de jeunes pour cette formation », se réjouit Richard Valder. Pour la troisième promotion, l'Aref privilégiera la sélection de jeunes titulaires d'un CAP et ayant déjà une première expérience du chantier.

A l'issue de la formation, le jeune se voit délivrer par un jury professionnel le titre de maçon (ou peintre...) spécialisé en réhabilitation. «Après la troisième promotion, nous demanderons l'homologation de cette formation pour qu'elle soit reconnue», conclut Gérard Gastal.

PHOTO : A partir d'un métier de base, la formation apporte aux jeunes une spécialisation sur les techniques de réhabilitation.

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