Ile-de-France : La pandémie fait planer l'incertitude sur le marché tertiaire

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Evolution de la demande placée supérieure à 5 000 m² en Ile-de-France

Dans son étude publiée le 1er avril sur le marché des bureaux en Ile-de-France, Knight Frank France, conseil en immobilier d'entreprise, livre une première analyse des conséquences de la crise du Covid-19 sur l'immobilier tertiaire francilien. Alors que la baisse du marché locatif s'est amorcée dès le premier trimestre 2020 avec un recul de 14 % sur un an des surfaces commercialisées (465 000 m2 contre 538 000 m2 ), « la chute des volumes placés sera de toute évidence importante en raison de l'arrêt de l'activité et d'une reprise qui, si l'on reste optimiste, ne devrait survenir qu'à la fin du deuxième trimestre », souligne l'étude. Cette dernière prévoit que le volume de la demande placée en 2020 « sera au mieux proche des deux points bas des deux dernières décennies, soit 1,48 million en 2002 et 1,75 million en 2013 », alors que la moyenne décennale s'établit à 2,3 millions de m2 .

« Baisse des valeurs locatives ». Selon Knight Frank, le comportement des grands utilisateurs « sera probablement décisif » au cours des prochains mois. Si la faiblesse du segment des grandes transactions (supérieures à 5 000 m2 ) [voir graphique] , observée depuis déjà quelques mois, s'accentue, elle amplifiera la baisse des volumes commercialisés. En revanche, si ce créneau de marché résiste, cela permettrait de soutenir l'activité. Tel pourrait être le cas si les grandes entreprises engageaient des projets de rationalisation de leur immobilier. « Elles seront d'autant plus enclines à déménager que les valeurs locatives se-ront corrigées à la baisse du fait d'une augmentation de l'offre de bureaux », décrit l'étude.

A fin mars, le stock immédiatement disponible s'établissait à 2,9 millions de m2 , stable sur un an, mais en hausse de 5 % sur un trimestre. Plus de 1,5 million de m² de bureaux était par ailleurs en chantier en Ile-de-France début 2020. « Ce niveau historiquement élevé laissait présager, avant même le début de la crise sanitaire, une hausse générale de l'offre », indique Knight Frank. Avec la crise, la remontée des taux de vacance devrait s'amplifier, même si l'arrêt des chantiers aura pour effet de repousser la livraison des programmes. Cependant, sur une plus longue période, le report des opérations par les investisseurs devrait avoir pour effet de limiter les livraisons en 2022 et au-delà.

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