Redman : plus de réhabilitation, plus de logement

Le promoteur veut grandir en régions, son terrain de jeu favori, grâce à l'intégration des enjeux de sobriété foncière (depuis cinq ans) et de qualité d'usage (depuis un an).

Réservé aux abonnés
Bloom à Paris (12e) : une réhabilitation d’un immeuble des années 80 qui débouche sur des espaces de travail baignés de lumière.
Les espaces de travail baignés de lumière de Bloom, un immeuble des années 80 à Paris (12e), réhabilité en 2021.

Des bâtiments verts, en veux-tu, en voilà. C’est la promesse de Redman, qui vient d’intégrer le top 10 des promoteurs bas carbone (BBCA), « au milieu des grands », souligne Matthias Navarro, le cofondateur.

Connu pour la transformation de la Halle Freyssinet en Station F (Paris, 13e), le promoteur parisien, par ailleurs propriétaire-exploitant d’hôtels, « s’est lancé avant le Covid dans une stratégie dédiée aux opérations bas carbone », rappelle-t-il.

Cela s’est traduit par une montée en puissance de la réhabilitation, qui représente plus de la moitié de son chiffre d’affaires 2021 de 40M€, contre moins d’un tiers il y a cinq ans. Sa forte présence dans les métropoles (Lyon, Montpellier…), où l’équilibre financier devient réalité sur ces opérations, y est pour beaucoup.

Parmi sa vingtaine de projets en cours : Black à Clichy (Hauts-de-Seine). « Ce campus tertiaire de 50 000 m2 sera, à sa livraison fin 2023, le deuxième plus gros bâtiment bas carbone de France », annonce le dirigeant. Lancé en blanc pour l’investisseur Axa, le produit n’a pas encore trouvé preneur.

Cap sur Nantes

En parallèle, l’entreprise de 160 salariés (dont 60 pour la promotion) veut accélérer dans le résidentiel. « Nous proposons depuis cinq ans une typologie de logements à part pour ne pas se confronter aux acteurs historiques car nous ne pouvons pas industrialiser la production », explique le dirigeant.

Au nom de la qualité d’usage, le maître d’ouvrage s’inspire des points-clés du rapport Girometti-Leclercq sorti en 2021. « Outre une attention sur les rangements, nos logements ont tous des espaces extérieurs et une superficie sensiblement plus élevée que la moyenne, entre 5 et 10%. Nous parions que les clients, primo-accédants et investisseurs particuliers ou institutionnels, paieront ces m² supplémentaires », confie-t-il. 

Le promoteur a livré 500 logements, principalement en régions. A terme, il voudrait que le résidentiel pèse autant que le tertiaire, qui représente 70% de son activité promotion. Des envies de diversification, dans la logistique à la mode ? « De la logistique urbaine dans des opérations mixtes, oui, mais des entrepôts, non, car ceux-ci sont en contradiction avec le ZAN », assure-t-il.

Redman compte ouvrir d’ici la fin d’année une agence à Nantes. Cette volonté de se développer en régions s’inscrit dans son projet de créer une foncière généraliste liée à l’Economie sociale et solidaire (ESS). Objectif ? « Développer une stratégie long terme dans les territoires », résume Matthias Navarro.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires