Dossier

Reconversion professionnelle (5/7) : Paul Guibert, du marketing à opérateur industrie

Ils sont six – cinq hommes et une femme – qui étaient ingénieur, intérimaire, enseignant, assistant marketing, ambulancier ou humanitaire. Ils ont décidé que la menuiserie serait leur nouvel univers professionnel, par amour du travail manuel, par quête de sens… ou par hasard. Leurs témoignages de reconversion nous montrent qu’il n’est jamais trop tard pour tout recommencer.

Paul Guibert
Paul Guibert

Le marketing était sa ligne directrice. Un Bac Sciences et Technologies de la gestion (STG) en poche et un Bachelor en marketing obtenu à Cholet (Maine-et-Loire) plus tard, Paul Guibert se retrouve, en 2013, confronté à des recherches infructueuses sur le marché du travail. Il insiste et suit un Master en marketing en alternance au sein de l’entreprise du bâtiment Nicoll, sur la même commune où il avait effectué des jobs d’été. Il aura des fonctions d’assistant chef de produit et d’assistant web marketing, mais la sortie de l’alternance ne se matérialise pas par un CDI. Le jeune homme effectue alors une année de césure pour faire le point: « Je trouvais que la pression du marketing, même à mon échelle, débordait sur ma vie privée.»

La nécessité de travailler le pousse à effectuer, en 2016, plusieurs missions d’intérim et c’est par l’une d’elles qu’il se retrouve gardien pendant deux ans et demi au sein de l’entreprise… Nicoll ! « J’avais l’esprit libre et j’appréciais le rythme de travail avec l’espoir de décrocher un CDI », explique-t-il. Las, il n’arrive pas. Désormais, Paul Guibert veut changer de secteur et se « poser ». En 2022, K-Line cherche un opérateur de production aux Herbiers (Vendée), au sein de Prima 3, en charge de la fabrication des portes d’entrée: « Je suis chargé de piloter la machine qui effectue l’usinage et le pliage des tôles aluminium, avant d’être envoyées au pôle laquage, puis de revenir chez nous pour être contrôlées, détaille l’opérateur. Ce qui me plaît, c’est la diversité des actions. »

Loin d’être inutile, sa formation initiale lui est d’une grande aide: « Elle m’offre une compréhension plus accrue de l’environnement et des décisions de K-Line », lance celui qui n’est pas de reste en matière de formation interne, comme celle de Sauveteur secouriste du travail (SST), ou d’animateur Team 5: « À chaque fin de 2 x 8, je réunis l’équipe pour débriefer sur la sécurité, la qualité et l’activité dans l’optique d’améliorer le travail et de réduire les situations à risque », détaille l’opérateur, qui projette, « dans un premier temps », de devenir chef d’équipe. Au regard de son cheminement, Paul Guibert est qualifié de collaborateur « résilient », « modeste » et « adapté » au sein de K-Line. Trois qualités précieuses.

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