L’hydroélectricité n’est pas une nouveauté dans le monde du génie civil. De nouveaux horizons s’ouvrent néanmoins, avec l’essor d’ouvrages maritimes producteurs d’électricité renouvelable par conversion de l’énergie mécanique de la houle.
C’est pour développer cette filière qu’a été lancé en 2012 le projet Emacop (Energies marines côtières et portuaires). Philippe Sergent, directeur scientifique du Centre d’études techniques maritimes et fluviales (Cetmef), en présente les objectifs : « Il s’agit à la fois d’estimer les recettes potentielles de ce type d’ouvrage (par la vente d’électricité) et de définir le coût du kilowattheure produit. Notre but est de créer un outil numérique de calcul des coûts et d’élaborer un guide méthodologique. »
Plusieurs filières de production électrique requièrent l’intervention d’entreprises de génie civil. Celle des colonnes d’eau oscillantes (oscillating water columns), s’inscrivant dans les projets de construction de digues, repose sur la réalisation d’un caisson en béton ouvert sur la mer et équipé d’une turbine à air à son sommet. Sous l’effet de la houle, l’air compris dans le caisson est comprimé et met en mouvement la turbine (capable de tourner dans les deux sens) lors du refoulement et de l’aspiration.
Les ouvrages existants appellent, quant à eux, des solutions plus légères, telles que les systèmes de flotteurs convertissant l’énergie mécanique de la houle et maintenus par des pieux ancrés devant la digue. Le projet Emacop a également pour finalité la réalisation d’un site démonstrateur d’ici à son terme, en 2016.
