L’objectif est d’acquérir de nouvelles connaissances sur le vieillissement du béton des enceintes de réacteur. « Ces travaux visent à doter l’Institut d’outils indépendants d’évaluation des justifications produites par l’exploitant », souligne l’IRSN qui rappelle que l’enceinte de confinement d’un réacteur joue un rôle primordial en cas d’accident grave. Or le vieillissement de ce matériau peut entraîner une corrosion des armatures mécaniques ou le gonflement du ciment dégradant ainsi sa tenue mécanique ou son étanchéité, entraînant sa fissuration et mettant donc en question sa capacité de confinement.
Concrètement, le projet ODOBA prévoit la mise au point d’un outil prédictif afin d’estimer la durabilité des enceintes des réacteurs vis-à-vis des exigences de sûreté, au-delà de la période de vie pour laquelle elles ont été initialement conçues. « Cet objectif rejoint celui de l’évaluation du projet d’extension de la durée d’exploitation des réacteurs du parc français au-delà de 40 ans », ajoute l’IRSN. Le projet prévoit la construction sur le site de Cadarache de structures utilisant un béton représentatif de celui des enceintes des réacteurs du parc nucléaire français qui subiront un vieillissement accéléré. Des résultats intermédiaires de ce projet pourront être transmis à l’IRSN en fonction de ses besoins d’expertise comme l’analyse des réexamens de sûreté décennaux des réacteurs français.
