Le réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (rnv3p) a publié, le 4 octobre, son rapport scientifique sur l’évolution des pathologies professionnelles, tous secteurs confondus. Depuis sa création, en 2001, il a enregistré plus de 50 000 maladies en relation avec le travail, sur la base des remontées d’une trentaine de centres de consultation de pathologies professionnelles (CCPP) et sept services de santé au travail.
En termes de nombre de maladies comptabilisées par les CCPP, le secteur de la construction arrive en quatrième place. Dans le BTP, entre 2001 et 2009, 30 % des pathologies en lien avec le travail concernent les voies respiratoires, 19 % les troubles musculo-squelettiques (TMS), en forte augmentation depuis 2007. Enfin, 14 % sont des tumeurs (pour la plupart liées à l’amiante). À noter, également, la montée progressive des risques psychosociaux, qui ont dépassé, en 2009, les maladies liées à la peau et l’oreille.
Les chiffres communiqués par les services de santé au travail partenaires du rnv3p dessinent des tendances comparables. Sur plus de 3 600 pathologies identifiées par ces services, le BTP arrive en première position avec 681 cas, essentiellement issus des métiers de maçonnerie générale, peinture, installation électrique ou construction de bâtiments divers. Chez les salariés hommes, 70 % de ces pathologies sont des TMS, alors que les femmes sont majoritairement touchées (53 %) par des troubles psychosociaux.