Le gouvernement "réfléchit à un mécanisme de remplacement du prêt à taux zéro", un dispositif mis en place en 1995, a-t-on appris jeudi auprès du secrétariat d'Etat au logement.
"Nous réfléchissons à un mécanisme plus large qui permettrait en quelque sorte d'élargir l'assiette et qui pourrait prendre la forme d'avantages fiscaux", a indiqué une porte-parole du ministère.
La piste d'un crédit d'impôt sur les intérêts payés par les accédants à la propriété est une des pistes "à l'étude", "mais rien n'a été arbitré", a-t-elle ajouté.
"Le prêt à taux zéro c'est 100.000 personnes, l'objectif est de passer à 250.000 accessions par an", a-t-elle continué, insistant sur la volonté du secrétaire d'Etat au logement de favoriser la primo-accession
Le prêt à taux zéro a été lancé en 1995 par Pierre-André Périssol, alors ministre du Logement. 104 000 ont été mis en puissance en 2003, indique-t-on à l'UNCMI (Union nationale des constructeurs de maisons individuelles). Chaque prêt coûte à l'Etat environ 10 000 euros, ce qui représente une charge budgétaire de 550 millions d'euros en 2004 (720 millions en 2003).
Depuis sa création, plus d'un million de prêts ont été distribués, sachant qu'au plus fort on a dépassé les 130 000 prêts. Mais ces dernières années, des mesures techniques successives en ont réduit le nombre, dans un souci d'économie. Un des intérêts de ce produit – qui a relancé les ventes de maisons individuelles - est de pouvoir servir d'apport personnel aux accédants: pour plus d'un sur deux, il représente 60% de l'apport personnel, indique Christian Louis-Victor, président de l'UNCMI. "Entre les canons et les maisons, ce gouvernement a choisi dans son budget les canons", commente-t-il à chaud.
Françoise Vaysse
(avec AFP)