Dans le cadre d'une action conduite par l'association Droit Au Logement (DAL), entre 200 et 300 "mal logés", dont une forte proportion de femmes et d'enfants, ont investi le siège d'un grand bailleur privé parisien, la Gecina, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les manifestants ont pénétré dans le hall du siège social de la Gecina, 16 rue des Capucines (1er arrondissement) à quelques pas de la place Vendôme.
Cette action vise "pour la première fois un bailleur privé", a souligné Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, qui "demande à la société d'accepter de louer à des familles dont les loyers seraient garantis".
Spécialisée dans l'immobilier locatif, Gecina est "leader de la zone euro par sa valeur patrimoniale évaluée à 9,5 milliards d'euros" et sa capitalisation boursière s'élève à près de 6 milliards d'euros, selon le site du groupe.
"A Londres, 60.000 familles habitent dans des logements loués par l'Etat et la mairie: nous voulons que la même chose se passe à Paris et en France", a argumenté M. Eyraud au mégaphone. "Au lieu de laisser des familles avec enfants dans des hôtels pouilleux, pourquoi ne pas louer des logements dans le privé?", a-t-il lancé.
"M. Borloo (ministre de la Cohésion sociale) s'est engagé à louer 500 logements dans le parc privé et Bertrand Delanoë (maire de Paris) 100 logements: il faut les mettre en place tout de suite", a revendiqué le porte-parole du DAL, avant d'être reçu avec une délégation par la direction.
Les familles présentes, qui logent dans des foyers ou des hôtels, réclament leur relogement dans le privé, en attendant de pouvoir accéder à un logement social.
AFP