Lorsque Philippe Jean reprend l’entreprise Charpente Menuiserie des Graves (CMG) de Léognan (Gironde) en janvier 2004, l’atelier disposait d’un dispositif vétuste d’aspiration des poussières et des copeaux de bois. « Les deux moteurs n’étaient pas suffisamment dimensionnés. Toutes les machines n’étaient pas raccordées. Les salariés devaient ouvrir à la main les trappes d’aspiration et évacuaient à la pelle les copeaux, mis dans une benne à ciel ouvert. Dans l’atelier régnait un air encore chargé de particules fines de bois », raconte le gérant de la SARL. Depuis l’automne dernier, la vie des salariés a changé avec le nouveau système d’aspiration piloté par un automate. Les dix machines de l’atelier sont raccordées par l’intermédiaire d’une trappe à commande électro-pneumatique.
Les déchets transférés dans une benne étanche
Dès la mise en marche d’une machine, la trappe s’ouvre. Puis, les déchets sont aspirés et acheminés, via un circuit de tuyaux, dans un local abritant le moto-ventilateur d’extraction. Ils poursuivent leur chemin en traversant un cyclofiltre, qui les sépare de l’air. L’air filtré, selon les normes requises, est rejeté dans l’atmosphère. Les déchets sont, eux, transférés dans une benne étanche équipée d’évents anti-explosion. « Elle est maintenue en dépression par le circuit d’aspiration, ce qui garantit l’absence d’émission de poussières autour de la benne, qui sera vidée une fois par mois », précise Jean-Pascal Danet, ingénieur chez Industrielle de dépoussiérage à Montpon-Ménestérol (Dordogne), qui a conçu et fabriqué sur mesure l’installation. Tous les rejets sont mesurés une fois par an pour vérifier le bon fonctionnement de l’installation qui a un double avantage : elle permet de maintenir constantes les vitesses d’air dans les tuyaux et ajuste la puissance utilisée par le moto-ventilateur d’extraction en fonction des machines utilisées. Grâce à l’optimisation du courant utilisé, CMG économise 2 000 euros de consommation d’électricité par an.
L’investissement s’intègre dans une politique globale d’amélioration des conditions de travail conduite dans le cadre d’un contrat de progrès signé en 2009 avec l’OPPBTP d’Aquitaine. L’entreprise a notamment investi dans de nouveaux équipements de protection individuelle et a conduit en 2010 un programme de formation à la sécurité pour les travaux en hauteur.



