C’est écrit noir sur blanc. « Entre 302 000 et 360 000 logements par an entre 2020 et 2030, soit une baisse de 2 à 18% par rapport à la moyenne des mises en chantier entre 2010 et 2020 », sont nécessaires dans le pays, rapporte France Stratégie, dans une étude sur l’emploi dans le bâtiment, le 3 juillet.
360 000 logements maximum
Rappelant les objectifs fixés et soumis à concertation par le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), « cette diminution contribuera à la baisse des émissions liées à la construction ainsi qu’à celle de l’artificialisation » des sols, note l’institution chargée par la Première ministre de produire des analyses prospectives, comme cette étude baptisée Métiers 2030.
Avec un maximum de 360 000 nouveaux logements par an, le SGPE va donc plus loin que le gouvernement dans la modération de la construction neuve, souhaitée par le Trésor. Le besoin annuel de la France a été estimé à 370 000 logements neufs, soit « 120 000 logements sociaux et 250 000 logements privés », par le ministre du Logement Olivier Klein au Mipim en mars dernier. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) milite de son côté pour 450 000 nouveaux logements par an, notamment pour faire face au phénomène de décohabitation, porté par les divorces et séparations.
Planification écologique
Les travaux de France Stratégie, qui mettent en lumière le levier de la rénovation énergétique pour diminuer l’empreinte carbone du secteur du bâtiment, s’inscrivent dans un agenda estival chargé en matière de décarbonation.
Le Conseil de planification écologique doit mettre un point final le 5 juillet à une année de travail entre les différents secteurs d’activité mobilisés et le gouvernement, pour se conformer aux objectifs européens de réduction des émissions de CO?. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne sont attendus à cette réunion, dont les conclusions seront rendues publiques dans un deuxième temps, probablement à la rentrée. En parallèle, une concertation sur la décarbonation des bâtiments court jusqu’au 28 juillet.