POINT DE VENTE Batibois sur les pas de l’éco-artisan

La Primaube, à neuf kilomètres au sud-ouest de Rodez. C’est là que siège le site principal de Batibois (trois agences et 9,7 M€ de CA en 2008). Sur les 240 m² couverts du quai de chargement, les quatre magasiniers en blouse verte et rouge –les couleurs de l’enseigne adhérant à Nébopan – s’agitent. Et mettent la dernière main à une grosse commande de bois contrecollé en 13,50 m de long, panneaux, plaques de plâtre et isolation. Direction ? La Lozère toute proche. « Ce département nous apporte un volant d’affaires assez conséquent », reconnaît Alain Bessière, à la tête de l’entreprise depuis 1994. En 2007, la Lozère a d’ailleurs caracolé en tête des ventes de Mob. Avec 13 à 14 % de PdM : le double de la moyenne nationale ! À tel point que le distributeur aveyronnais pense référencer de nouveaux fournisseurs en ossature bois et systèmes d’isolation biosourcés. « Le grand public devient perméable aux questions liées au CO2. Sur notre zone, prescripteurs et bureaux d’études techniques sont très réceptifs aux écomatériaux », observe Michel Pouget, le directeur commercial issu des rangs d’un Point. P local. D’ailleurs, suite à sa première participation au Salon de l’habitat, l’automne dernier à Rodez, le négociant a diffusé auprès d’architectes et économistes de la construction, le récent guide Nébopan « Le bois, un allié performant »*. Un mailing dont il escompte « idéalement » de premières retombées commerciales au cours du second semestre. Moyen de « compenser une activité devenue plutôt molle » après un exercice 2008 tout juste stable (à 0,5 %) ? En attendant, l’adhérent s’est rendu le mois dernier à Bau, le « Batimat munichois » – là aussi pour la première fois. Il y a découvert un système d’isolation thermique par l’extérieur basé sur un complexe de fibres de bois dures et molles à crépir sur des murs… maçonnés. Une solution qui pourrait lui permettre de séduire une nouvelle cible : les couvreurs et étancheurs. Aujourd’hui, Alain Bessière n’exclut plus l’idée d’ouvrir des stocks déportés dans ses deux autres agences du Tarn. Et si pour l’heure, la poutre en I est absente du plan de stock « en raison d’un marché local frémissant », Batibois joue la synergie avec Ducros Bois ; son confrère de Clermont-Ferrand.