Plus de crédits immobiliers à des taux toujours plus bas

Si le montant des crédits immobiliers accordés par les banques a enregistré un nouveau recul au premier trimestre 2013 sur un an, selon une étude publiée mardi 23 avril par l'Observatoire Crédit Logement/CSA, la chute ralentit. Et les taux ont atteint un plus bas historique.

« Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement. » En citant Winston Churchill, Michel Mouillart, universitaire spécialiste de l'immobilier a résumé le sentiment général qui se dégage de la dernière étude l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée mardi 23 avril : la chute de la production de crédits immobiliers montre les premiers signes d'un ralentissement.

Profitant de taux historiquement bas (3,02 % en moyenne mi-avril), les ménages se remettent à emprunter.

De janvier à mars 2013, la production de crédits s'affiche certes toujours en baisse de 18,8% sur un an, mais par rapport au trimestre précédent (4e trimestre 2012), le montant des prêts immobiliers a reculé de "seulement" 8,7%, précise Crédit Logement, l'organe central de garantie des prêts pour le logement, dans son étude.

La construction neuve freinée

En 2012, la récession des marchés immobiliers s'était accompagné d'un recul sensible de 26,4% de la production pour l'ensemble des prêts bancaires.

"On est globalement sur un marché dont le rythme de recul est en train de se ralentir fortement. Sur le premier trimestre 2013, après trois trimestres de quasi stabilisation, le niveau annuel de la production est en train de remonter", a estimé M. Mouillart, professeur à l'Université Paris Ouest et coréalisateur de l'étude.

"Les ménages empruntent proportionnellement plus qu'il y a un an (...). Il y a sur le marché le sentiment global qu'on a très certainement atteint le creux de la vague", a ajouté M. Mouillart.

Cette  situation est cependant marquée par un phénomène majeur : les ménages les plus modestes candidats à la primo-accession ont été exclus du marché du neuf et c'est le marché de l'ancien qui en profite malgré le blocage du marché de la revente. Or estime Michel Mouillart, c'est le soutien de la demande des ménages modestes (accession sociale notamment) qui tire la construction neuve. "Tant que l'accession sociale à la propriété restera scotchée à des niveaux aussi bas, la construction ne redémarrera pas".

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