Le 11 septembre 2018, la commune de Zwolle, aux Pays-Bas, inaugurait une piste cyclable d'un genre nouveau. Issue du partenariat PlasticRoad, elle se compose de modules en plastique recyclé. Une solution légère, qui s'assemble par un système de tenons et mortaises. L'espace creux dans la structure servira soit à retenir les eaux de pluie en cas de fortes précipitations, soit au passage de tuyaux, selon les choix de la collectivité.
Développement
La solution reste encore à l'état de projet, façon "concept car", assume-t-on chez Wavin, industriel spécialisé dans les plastiques et partenaire du projet, avec l'entreprise néerlandaise de construction routière KWS et le pétrolier français Total. Ces trois acteurs fondent de grands espoirs sur la PlasticRoad. Si de nombreux tests restent nécessaires pour valider la résistance mécanique, la glissance, mais aussi la tenue au feu, les acteurs sont confiants dans leur procédé. Et se sentent encouragés par les contacts spontanés pris par plusieurs collectivités suite à la présentation du projet de Zwolle.
Il faut dire que la solution présente quelques solides avantages. Outre ses vertus environnementales (matière beaucoup plus légère à transporter et économie circulaire), elle accélère grandement la phase chantier, réduisant les coûts mais aussi la période de travaux, toujours sensible sur les ouvrages de voirie.
Plastic bashing
Pour l'industrie du plastique, cette perspective s'avère tout aussi utile. Car les fabricants, à l'instar de Wavin, souffrent d'une image dégradée depuis les nombreuses campagnes de sensibilisation autour des déchets plastiques, notamment dans les océans. Un projet comme celui-ci serait de nature à offrir à ces déchets un débouché utile, et ainsi à démontrer que la plasturgie peut apporter des réponses à cette question environnementale majeure.