«On entend beaucoup de messages contradictoires quant à la possibilité de faire appel au chauffage électrique dans le cadre de la RT 2012. En tant que leader sur le marché du plancher rayonnant électrique (PRE), nous devions clarifier la situation pour les clients finaux et les professionnels qui souhaitent toujours faire appel à nos produits », explique Jean-Pierre Laherre, directeur commercial de la division chauffage de Danfoss, propriétaire de Deléage. Une volonté qui a conduit les responsables de la marque à charger le bureau d’études AB Thermie de mener les simulations permettant de déterminer dans quels cas le PRE peut raisonnablement prétendre à équiper un logement RT 2012. « La bonne nouvelle pour Deléage, c’est que ce travail montre qu’avec une bonne isolation thermique, le PRE est toujours d’actualité, au moins sur la frange Ouest et dans le Sud-Est de la France », se félicite Pierre Laherre. Les investigations d’AB Thermie ont porté sur deux types de maisons ayant servi de base aux bureaux d’études référents lors des tests du moteur de calcul de la RT 2012 : l’une, compacte, de 90 m Shab, et l’autre de 116 m, en forme de « L ».
Nécessité d’une isolation renforcée
Pour ces deux maisons, le bureau d’études a étudié sur chaque zone climatique sept configurations différentes, cinq avec PRE et ballons d’eau chaude sanitaire (ECS) thermodynamiques (avec différents niveaux de performance) et deux avec chaudières à gaz, dont l’une avec ballon ECS thermodynamique. Le niveau d’étanchéité est à chaque fois de 0,4 m/h.m, autrement dit pas trop difficile à atteindre, mais l’isolation du bâti a été renforcée dans le cas du chauffage électrique (10 m.K/W de résistance thermique au niveau des parois des combles perdus par exemple au lieu de 7 m.K/W avec le chauffage au gaz). Les autres différences portent sur la présence ou pas de panneaux photovoltaïques, ou celle d’un poêle à bois en plus du PRE. En dehors des cas où le PRE est franchement hors jeu (9 % des configurations étudiées pour la maison compacte et 62 % pour la maison en « L »), ce qui se produit davantage dans le Nord et l’Est de la France, l’atteinte du niveau RT 2012 se fait malgré tout grâce à un investissement plus important qu’avec le gaz. « Mais il faut regarder le temps d’amortissement car cet investissement amène des économies de chauffage, insiste Christine Plevin, responsable marketing de Deléage. Le message que nous voulons faire passer à travers ces calculs, c’est qu’on a tout intérêt à construire dès aujourd’hui la maison fortement isolée de demain. Et que le PRE y trouvera tout à fait sa place ! »


