Plan handicap : les mesures qui concernent le logement

Parmi les douze nouveaux engagements en faveur des personnes handicapées, dévoilées mardi 11 février 2020 par le président de la République pour l’acte II de son quinquennat, figure l’accompagnement des jeunes adultes vers un logement inclusif, la mobilisation du plan d’investissement d’avenir pour améliorer la capacité à vivre chez soi et le renforcement de l’accessibilité de la ville.

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Une fois le logement obtenu se pose la question de la capacité de la personne handicapée à l’habiter.

S’il est un domaine qui concentre les difficultés pour les personnes handicapées, c’est bien celui du logement. Avec ses problématiques d’accès, d’accessibilité, de configuration. Parmi les douze nouveaux engagements en faveur des personnes handicapées, dévoilées ce 11 février par Emmanuel Macron pour l’acte II de son quinquennat, figure la création de 2 500 places supplémentaires en établissements ou en services pour accompagner "les transitions." Par exemple celles des jeunes adultes d’une structure pédiatrique vers un logement dit "inclusif".

Le plan handicap dévoilé ce mardi précise à cet égard que les travaux sur le logement inclusif, qui "compte parmi les enjeux prioritaires de ce quinquennat", se poursuivront en 2021 et en 2022. Le 3 décembre 2019, lors du troisième comité interministériel sur le handicap, le Premier ministre avait fait part de sa volonté de déployer cette offre de logement à grande échelle. Dans cette optique, Édouard Philippe avait missionné Denis Piveteau, président de chambre au Conseil d’État, et Jacques Wolfrom, président du comité exécutif du groupe Arcade. Leur rapport est attendu pour la fin mars. Il "permettra d’identifier les freins juridiques et financiers à lever", précise le dossier de presse.

Vivre chez soi

Une fois le logement obtenu se pose la question de la capacité de la personne handicapée à l’habiter. L’une des mesures annoncées précisément à lancer un programme national pour l’innovation technologique au service de la vie quotidienne et de l’autonomie. Le plan d’investissement d’avenir sera ainsi mobilisé à hauteur de 30 millions d’euros pour financer quatre domaines d’action, dont l’un concerne la possibilité de "vivre chez soi." L’État rappelle que les actions entreprises depuis deux ans et demi ont débouché sur l’obligation de disposer d’un ascenseur à partir du troisième étage, et de "construiredes salles de bain sans ressaut pour mieux pouvoir adapter le logement en cas de survenance de handicap, et  ce, dès le 1er juillet 2020 pour les appartements neufs en rez-de-chaussée et les maisons neuves individuelles autres que celles construites pour son propre usage, et à partir du  1er juillet 2021 pour l’ensemble des constructions d’habitat collectif neuves desservies par ascenseur".

Sans oublier "un premier financement dédié" pour soutenir le développement de logements inclusifs, à savoir le forfait pour l’habitat inclusif.

Pourquoi alors avoir revu à la baisse les obligations en matière d’accessibilité des logements dans la loi Elan ? Nombre de "twittos" n’ont pas manqué de rappeler ce "recul" aux pouvoirs publics ce mardi.

1 000 ambassadeurs du service civique mobilisés

Le logement s’inscrivant dans le cadre plus général de la ville, l’amélioration de l’accessibilité de cette dernière est également au menu du plan handicap. Concrètement, 1 000 "ambassadeurs" du service civique seront mobilisés pour aider les commerçants, les gares ou encore les bibliothèques à faciliter l’accès de leurs services. Et, en 2022, une application numérique collaborative sera lancée, qui permettra de connaître en temps réel l’accessibilité des établissements recevant du public.

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