Un outil au service du plan de formation. C’est ainsi que pourrait se résumer la période de professionnalisation. « Pour le moment, les entreprises n’utilisent pas ce dispositif de façon naturelle. C’est le conseiller de l’Aref qui, au regard du plan de formation, détermine les actions éligibles au titre des périodes de professionnalisation », indique Manuel Santos, secrétaire général de l’Aref Rhône-Alpes. Les actions sont nombreuses : acquisition d’une qualification, remise à niveaux, perfectionnement… L’alternance entre périodes en centre et en entreprise est normalement de rigueur. « Je m’intéresse aux périodes de professionnalisation pour certains publics de l’entreprise, notamment les plus de 50 ans ou pour nos salariés faiblement qualifiés sur des actions de formation visant une polyvalence », illustre Catherine Nicollet, responsable formation de Cegelec Nord & Est.
Pour l’entreprise toulousaine Scandella (45 salariés), période de professionnalisation rime avec qualification. « Cette période de professionnalisation de 9 mois pour un de nos couvreurs fait suite à un contrat de qualification. Elle a pour vocation de lui faire acquérir une qualification supérieure, explique Jérôme Menvielle, comptable dans l’entreprise. La prise en charge financière de cette professionnalisation nous permet d’élargir nos possibilités de formation tout en conservant notre plan de formation pour financer des petites actions. » Ce dispositif devrait se développer parallèlement à l’offre de formation des organismes. « Nous travaillons avec les centres de formation pour qu’ils proposent des modules de professionnalisation en alternance, explique Eliane Larribe-Branger, secrétaire générale de l’Aref Midi-Pyrénées. Ils doivent se mettre sur ce concept de professionnalisation tant pour les jeunes qui entrent dans le secteur que pour les salariés en poste en proposant des parcours individualisés. »
