Peintures Kalon France, paré pour la reconquête

-Après deux ans de restructuration, la filiale de Total est prête à reconquérir des parts de marché, notamment avec des actions destinées aux professionnels. -Si le marché de la peinture bâtiment se stabilise à la baisse, la concurrence est vive et de nouvelles hausses des coûts se dessinent.

Kalon France, la principale entité - aux côté des divisions Royaume-Uni et international - de Kalon, filiale à 66 % du pétrolier Total depuis la mi-1995, a réalisé en 1997, 2,2 milliards de francs de chiffre d'affaires sur un total groupe de 4,5 milliards de francs, et 120 millions de résultat d'exploitation (450 millions pour le groupe). Dans l'Hexagone, l'activité professionnelle domine : deux tiers du chiffre d'affaires, avec les marques La Seigneurie et Ripolin Bâtiment (bâtiment), Guittet (distribution indépendante) et Freitag Seigneurie (anticorrosion), tandis qu'un tiers restant va au marché grand public (marques Ripolin et AVI).

« Mon objectif à trois ans est de gagner des parts de marchés : doubler nos positions sur le grand public (4 % à 6 % actuellement) et progresser de 5 points sur le marché du bâtiment », explique Christopher Thomas, directeur général de Kalon, division France. Mais, au moment où le bâtiment sort de la crise, Christopher Thomas, reste très prudent lorsqu'on l'interroge sur les ambitions de croissance externe du groupe, leader français avec une part de marché de 14,3 % (en valeur) en 1996 (voir encadré ci-contre).

Mise en place d'un nouveau réseau et sortie d'une gamme bois

Comment ? Grâce aux restructurations engagées depuis 1996, tout d'abord : Sicof, en perte, a fait l'objet, fin 1997, d'un rachat de l'entreprise par les salariés (RES). Grâce aux fruits d'une réorganisation, ensuite : les entrepôts sont passés de 8 à 4 ; les usines de 6 à 4 et les centres administratifs de 2 à 1. Enfin, pour répondre à la chute des « ventes directes » dans le bâtiment, tout en se rapprochant du client, un nouveau circuit de distribution, à l'enseigne « Directe peinture », se met en place. De huit centres en 1998 (1), il comptera 40 points de vente en France d'ici à deux ans. Il double celui de la distribution intégrée (38 points de vente) qui propose essentiellement la marque Guittet et la gamme annexe (papiers peints, outils, etc).

Côté offre de produits, le groupe va sortir le mois prochain, sous la marque La Seigneurie, une toute nouvelle « gamme bois » qui sera ultérieurement déclinée grand public. Bref, alors que le marché repart (+ 5 % en volume au premier trimestre selon la fédération professionnelle), Pierre Fabiani, directeur général des marchés professionnels, se montre confiant, « ces marchés repartent sur de bonnes bases ».

(1) Anglette, Bordeaux, Nice, Cannes, Montélimar, Valence, Amiens et Caen.

TABLEAU : Chiffre d'affaires des principaux fourniseurs de peinture bâtiment en France

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