Alors que de nouveaux élus municipaux souhaitent freiner les constructions, comme à Rezé (Loire-Atlantique), les promoteurs espèrent au contraire une relance des projets. Exacerbée par la crise sanitaire, la situation est préoccupante : dans la région Pays de la Loire, les mises en vente ont chuté de 41 % en moyenne au premier trimestre, et jusqu'à 61 % sur Nantes Métropole.
« Dans le même temps, les prix ont progressé de 6 % », s'inquiète Alain Riguidel, président de la Fédération régionale des promoteurs immobiliers (FPI). En cause : « Une offre foncière insuffisante, des coûts de travaux en augmentation et des politiques publiques contraignantes. Nous avons l'impression d'être écoutés, mais pas entendus », constate Alain Riguidel. Avant de passer la main en septembre, le président régional demande à être davantage associé aux décisions publiques. Pour loger les classes moyennes, des réflexions sont toutefois en cours, notamment à Angers (Maine-et-Loire) où un travail de fond sur l'accession abordable a été engagé avec l'agglomération au début de l'année. Au côté de la région, la FPI va lancer une étude sur le logement et ses nouveaux usages, en tirant les enseignements de la crise sanitaire et du confinement.
Création d'un conseil des acteurs de l'habitat. Enfin, la fédération régionale devrait présenter à la rentrée un projet stratégique sur cinq ans. « Un des axes pourrait être la création d'un Conseil des acteurs de l'habitat copiloté avec le Club immobilier de Nantes Atlantique (Cina) », avance Alain Riguidel. En attendant, les promoteurs espèrent rencontrer les élus de Nantes Métropole pour un retour d'expérience sur la mise en place du nouveau plan local d'urbanisme métropolitain (Plum).
