Le prix de revient prévisionnel des logements PLA neufs, dans le collectif, a augmenté plus rapidement que l'indice des prix à la consommation (1) dans l'agglomération parisienne, et en particulier à Paris intra-muros, mais moins rapidement dans les zones 2 et 3, comme le montre le tableau ci-contre, issu d'une étude sur le logement social PLA neuf de 1991 à 1995, faite par le ministère de l'Equipement. La décomposition de ce prix par postes offre néanmoins des surprises. Selon les zones, l'évolution des prix des bâtiments est disparate :
Dans Paris intra-muros, l'augmentation s'élève à 7,7 %, contre 6,7 % en zone 3, sur la période considérée. Dans l'agglomération parisienne (hors Paris), elle est encore plus modérée (4,4 %), ainsi que dans la zone 2 (2,7 %).
Le prix du foncier explose (sauf en zone 3) : + 56 % en zone 1 hors Paris et + 47 % intra-muros. En zone 2, la hausse est de 32 % et de 6,5 % en zone 3. Mais, prévient la direction de l'habitat et de la construction, cette statistique « ne reflète vraisemblablement pas complètement la réalité du prix du terrain, car une part plus ou moins importante de celui-ci est souvent prise en charge par les collectivités locales, et n'apparaît pas toujours ».
Enfin, on assiste à une forte hausse des prestations intellectuelles : + 21 % en région parisienne (sauf Paris), + 55 % à Paris même, + 15 % en zone 2 et + 18 % en zone 3. « Cette évolution, estime la direction, est liée à l'enrichissement des prestations intellectuelles mais aussi à l'évolution de la taille des opérations et à la diminution de la surface moyenne des logements observée en zone 1, Paris inclus ».
Dans l'individuel, en revanche, l'évolution du prix est infiniment plus raisonnable, notamment en raison de la localisation des opérations : en zone 2, l'augmentation est de l'ordre de 6,8 % et, en zone 3, de 7,8 % (les données pour l'agglomération parisienne ne sont pas jugées significatives).
(1) + 8,5 % de 1991 à 1995.
GRAPHIQUE
