Pas-de Calais : un nouvel opérateur pour le terril ludique Sainte-Henriette

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Le projet de cité lacustre au pied du terril Sainte-Henriette.

Le projet de transformation de cette friche minière en une cité lacustre dotée d'un lac, d'une piste de ski, d'une académie automobile et de logements devrait franchir une nouvelle étape avec l'arrivée d'un investisseur espagnol qui prendra le relais du canadien Andréas, à l'origine du projet avec l'architecte Jean-Michel Ruols.

Ainsi, cette gigantesque opération prévue sur l’ancienne friche minière de la Fosse Sainte-Henriette (située à cheval sur Hénin-Beaumont, Dourges et Noyelles-Godault) s’apprêterait à changer d’opérateur. Selon nos informations, un important groupe espagnol serait en train de prendre le relais de Michelle Arsenault, présidente d’Andréas, l’investisseur canadien, avec laquelle la Sepac avait signé une promesse de vente en décembre 2005 pour le site de la Fosse Sainte-Henriette. L’échéancier de la cession de l’ensemble foncier (68 hectares) et des droits à construire a été décalé : la date butoir pour la vente définitive a été reportée de fin 2006 à mi-2007. Ce délai sera utile pour finaliser toutes les négociations.

Pour le moment, l’interlocuteur officiel des collectivités locales est la Société de développement de Sainte Henriette, (créée en juin 2006) dont le gérant est Jean-Michel Ruols. Cet architecte est le concepteur de ce vaste projet conjuguant un centre aqualudique, une piste de ski et tout un nouveau morceau de ville qui doit mobiliser quelque 400 millions d’euros d’investissement. C’est homme de projet (on lui doit le parc Asterix) qui avait convaincu la canadienne Michelle Arsenault de prendre un risque global sur le dossier (foncier et droits à construire) et de porter en direct un centre aqualudique et une académie de l’automobile imaginée par le cascadeur Rémi Julienne. Son objectif était de revendre ses droits à construire pour les logements (150.000 m2), commerces (50.000 m2) et bureaux (30.000 m2) à différents promoteurs. Par ailleurs, malgré l’intérêt qu’ils avaient manifesté initialement, les promoteurs immobilier Mougin et Catinvest ont renoncé début 2006 à développer sur le site une "Cité de l’habitat". "Les autres projets impliquaient une forte densification. Nous avions besoin de place, nous leur prenions trop de terrain" indique Arnaud Delloye de Catinvest.

Côté pouvoirs publics, les procédures administratives suivent leur cours. Le dossier de création de ZAC a été approuvé mi-juin et le dossier de réalisation se prépare. La DUP (indispensable pour mettre en compatibilité avec le PLU certains terrains aujourd’hui inconstructibles) est en cours d’instruction. Notons que l’ensemble des procédures techniques et administratives doit être finalisé pour permettre un lancement des travaux par les promoteurs privés au second semestre 2007.

Les investissements publics ont toutefois pris un petit retard. Le lancement des appels d’offres sur les travaux de terrassement et de voiries n’a pas eu lieu comme prévu de l’automne et la première tranche de 15 millions d’euros sera donc lancée fin 2006, début 2007.

Alix de Vogüé

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