"Paris s’élève à l’Ouest et le monde à l’Est" par Jean-Philippe Defawe

Parmi les événements du Simi, le salon de l’immobilier d’entreprise qui a fermé ses portes vendredi, l’annonce par Bernard Bled, directeur général de l’Epad, d’un projet d’une tour de 400 mètres à La Défense a de quoi surprendre.

Alors que son travail d’aménagement était arrivé à son terme, l’établissement public - qui devrait fermer ses portes - s'est vu confié par l'Etat la mission de réaliser de nouveaux espaces de bureaux. Et pas n'importe quoi ! La lettre de mission suggère un "geste architectural fort" qui pourrait se traduire par la construction du plus haut gratte-ciel d’Europe. Bref, un symbole pour la France, mais aussi pour le président de l’Epad et du conseil général des Hauts-de-Seine, Nicolas Sarkozy.

L’Etat en a donc décidé ainsi. Tant pis pour le rééquilibrage de la région, le Paris de demain se construira à l’Ouest. Pourtant, les investisseurs internationaux sont plutôt tentés de regarder vers l’Est. Et bien au-delà de Marne-la-Vallée !

A Moscou, la future plus haute tour d’Europe est déjà en construction. Encore plus à l’Est, ce n’est carrément plus la même échelle : le record mondial est actuellement de 508 mètres à Tapei, mais d’ici 15 ans, la Chine envisage de construire à Shanghai un géant de verre et d’acier de 1.228 mètres, rien de moins.

Une consolation, plus la Chine s’éveille, plus les Chinois se pressent au pied des petits 324 mètres de notre tour Eiffel.

Jean-Philippe Defawe est rédacteur en chef adjoint du Moniteur et rédacteur en chef du site www.lemoniteur-expert.com

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