Du 13 au 16 mars, la région Poitou-Charentes accueillait les finales nationales qualificatives pour les 34e Olympiades des métiers. Plus de 200 jeunes, sélectionnés au niveau régional, se sont retrouvés dans une dizaine de sites pour disputer les 18 finales dans les secteurs du bâtiment et des services.
A l'issue de ces compétitions, dont le niveau fut particulièrement relevé, trois finalistes par spécialité ont été désignés (1). Ils composent la sélection officielle de la France pour les 34e Olympiades qui se dérouleront du 4 au 7 juillet prochain à Saint-Gall (Suisse). La composition définitive de l'équipe de France qui se rendra à Saint-Gall (un titulaire et un suppléant par métier) sera connue après les différents stages de préparation, organisés jusqu'en juin.
Ce sera tout d'abord un stage collectif de motivation et d'entraînement aux compétitions internationales. Ce seront, ensuite, trois stages professionnels destinés à apporter aux candidats les indispensables compléments techniques. Toute cette phase de préparation est placée sous la responsabilité du Comité Français des Olympiades des métiers (COFOM).
Le bâtiment en force
Le bâtiment est aujourd'hui un des axes forts des Olympiades. 161 jeunes étaient inscrits pour les finales bâtiment. Pour Alain Sionneau, président de la Fédération nationale du bâtiment (FNB) « ces Olympiades sont une vitrine qui permet de découvrir des métiers. C'est aussi l'occasion d'attirer des jeunes qui n'ont pas une image réelle et sérieuse des métiers du bâtiment ».
Cette compétition est également un moment privilégié d'émulation entre des jeunes qui sont encore en formation et d'autres déjà insérés dans la vie active. Emulation aussi pour les enseignants et les professionnels. La présence du bâtiment aux Olympiades marque l'intérêt des jeunes pour les métiers du bâtiment. Une situation qui réjouit le président de la FNB. « Si on tient compte du nombre de contrats d'apprentissage et de qualification, on peut parler d'un engouement des jeunes pour nos professions. Des jeunes qui viennent vers nous et qui ne sont pas obligatoirement en situation d'échec. Beaucoup de jeunes en échec scolaire feraient de bons professionnels ».
« Il y a dans le bâtiment une forte tradition de la formation et notamment de la formation en alternance. Nous sommes très en avance dans ce domaine, souligne-t-il. Un salarié du bâtiment ne peut plus être sur un seul métier. Il doit maîtriser un métier de base mais posséder des compétences dans des métiers voisins ». Nul doute que munis d'un tel soutien, les jeunes compétiteurs français se montreront aussi brillants à Saint-Gall qu'ils le furent à Lyon, en 1995. Jean-Pierre Raffarin a promis d'intervenir « au plus haut niveau de l'Etat pour que cette équipe soit reconnue au même titre que les autres équipes ayant participé aux Jeux Olympiques ».
(1) La liste des jeunes sélectionnés pour les métiers du bâtiment est publiée dans les cahiers détachables de ce numéro.
PHOTO : 33 jeunes forment la sélection nationale bâtiment, 22 seulement composeront l'équipe de France bâtiment qui concourra lors des 34e Olympiades des métiers.