Comment Loxam continue-t-il à servir ses clients durant la crise sanitaire ?
Notre service a continué durant toute la crise, pour répondre aux urgences. Mais notre dispositif a évolué. L’ouverture est réservée aux professionnels, et si la quasi-intégralité de nos agences restent ouvertes, c’est sur un mode exclusif d’enlèvement du matériel sur rendez-vous, avec un protocole de sécurité. En complément, nos agences « hub » quadrillent le territoire pour assurer des livraisons sur chantier, sur l’ensemble du territoire. Nous sommes prêts à monter en puissance à mesure que l’activité reprendra.
Comment se porte l’activité, justement ?
Depuis les premières heures de la crise, nous avons été sollicités par des hôpitaux, pour la construction de bases-vie ou la fourniture de groupes électrogènes. Nous avons été honorés de servir, sur l’ensemble du territoire, ces matériels destinés à accompagner la gestion de la crise sanitaire.
Concernant le BTP, il est très difficile de prévoir ce qui se passera dans les prochaines semaines. Depuis quelques jours – et c’est le sens de notre ouverture en mode drive -, la clientèle revient progressivement. Ce sont surtout de petites entreprises, pour la maîtrise d’ouvrage privée. Du côté des TP et des majors, la reprise commence à se préparer, mais les réouvertures seront très progressives ! Un travail avec la maîtrise d’ouvrage est nécessaire.
Votre offre produits se trouve-t-elle modifiée par cette crise ?
Notre offre standard de matériels demeure, elle n’a pas été chamboulée en 15 jours. Sur notre activité de négoce, les EPI, barrières et rubalises constituent évidemment une priorité en termes de réapprovisionnement. Mais la demande l’activité a tellement chuté depuis le début de la crise que nous n’avons pas à craindre pour l’heure de pénuries.
Comment avez-vous gérer les retours et les non-retours de matériels loués sur les chantiers qui se sont retrouvés arrêtés ?
Nous avons fait face dans les premiers jours à un retour massif de matériels. Nous avons appris à faire évoluer nos process, notamment pour mettre en place une logistique sécurisante, en plaçant en quarantaine les matériels revenant des chantiers. Elle nous sera sans doute utile pour plusieurs mois !
Certains équipements n’ont pas pu être rapatriés, car ils n’étaient plus accessibles. Ils ont donc dû rester sur chantier, du fait du confinement. On a trouvé un accord avec les clients dans la plupart des cas, notamment pour gérer la garde juridique.
Craignez-vous pour les délais de paiement de vos clients ?
La question du cash reste relativement tendue, comme dans toutes les entreprises, mais pour l’instant, nous n’avons pas de crainte par rapport à nos échéances. L’argent rentre, même s’il faut y consacrer e de l’énergie car nos contacts habituels sont durs à joindre. Nous n’avons pour l’heure pas de mauvaises surprises, les grandes entreprises se comportant de façon citoyenne, tout comme Loxam d’ailleurs.
Quels enseignements tirez-vous d’ores et déjà de cette crise, en tant que dirigeant ?
La digitalisation s’impose, et ce type de crise remet en avant la nécessité de s’intégrer beaucoup mieux avec les process de nos clients. A nous d’être en situation d’accélérer, pour être une entreprise plus digitale et plus agile. C’est d’autant plus vrai que la crise actuelle peut malheureusement connaître des résurgences dans les années à venir.