Comment fonctionne le GIE Garonne Développement dont vous fêtez les dix ans ?
Le groupement compte neuf bailleurs adhérents occitans de toutes tailles. Je le définis comme un outil de production mutualisé au service du logement social. Il ne fait pas de bénéfices. Pour chaque projet, l'adhérent reste le maître d'ouvrage, et le GIE, l'assistant au maître d'ouvrage. L'avantage de ce modèle est la mutualisation du savoir-faire et des compétences. Nous faisons de l'aménagement et produisons des typologies de logements variées pour des publics spécifiques : seniors, personnes en situation de handicap, étudiants, familles, jeunes travailleurs…
Quel est votre rythme de production ?
En dix ans, nous avons construit 10 000 logements et en avons réhabilité 3 000. Nous investissons en moyenne 150 M€ par an, même si ce chiffre devrait baisser de 20 % en 2023 compte tenu du contexte. En revanche, le chiffre d'affaires se maintient. Il s'élevait à 4,6 M€ en 2022 et devrait atteindre 4,7 M€ en 2023.
Quelle est votre stratégie pour les prochaines années ?
Nous espérons accueillir de nouveaux adhérents. Ensuite, nous prévoyons de faire monter en puissance le volume des réhabilitations : nous en avons programmé 600 en 2024.
Sur ce volet, nous misons sur le cycle acquisition, amélioration, transformation. Nous poursuivrons également notre activité historique de construction de bâtiments publics, gendarmeries, crèches, etc. pour le compte de collectivités ou de services de l'Etat. Enfin, nous souhaitons accélérer la production de logements en bail réel solidaire (BRS) - qui représentent actuellement 100 lots par an pour le GIE - afin d'atteindre 300 lots par an d'ici trois ans.