Objectif "énergie zéro" : vos réactions

Image d'illustration de l'article

L'article intitulé Objectif "énergie zéro" consacré aux labels basse énergie et publié sur www.lemoniteur-expert.com le 24 avril dernier a suscité de nombreuses réactions dont nous vous présentons une sélection.

C'est avec intérêt que j'ai lu votre article sur l'arrivée du nouveau label Effinergie.

Pour information, je vous invite à visiter mon site (voir ci-dessous), vous y trouverez l'exemple d'une maison répondant aux exigences du label, et même au-delà.

Ma démarche n'est pas de faire seulement de la performance en utilisant par exemple des matériaux qui vont consommer plus pour leur fabrication que les besoins de 50 ans de chauffage d'une telle maison basse énergie.

Il faut tenir compte des 3 cycles de vie d'une construction pour en établir la performance.

Il ne faut pas perdre de vue que c'est d'abord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre que l'on s'applique à construire autrement.

Lors d'un voyage d'étude en Allemagne, j'ai pu constater que nos voisins précurseurs construisaient des bâtiments Passivhaus avec des matériaux qui consommaient beaucoup d'énergie pour leur fabrication comme des accessoires en polystyrène dans lequel ils coulent du béton. Or, il faut entre 450 et 800 kwh pour fabriquer 1 m3 de polystyrène et il n'en faut que 6 pour 1m3 de cellulose, cela demande réflexion.

Attention de ne pas foncer tête baissée dans une recherche de performance pour uniquement la performance.

Par ailleurs, pourquoi attendre 2025 pour réaliser des constructions que nous pouvons faire aujourd'hui.

Enfin, bravo à Madame Gillet (présidente) et autres porteurs du label Effinergie.

Louis Hatte, études, conseils (02/05/2007)

www.maison-bioclimatique-passive.com

Avec ses multiples zones et coefficients, cette basse consommation "à la Française" mérite une analyse critique poussée. Car avec la méthode retenue, il y aura des cas où une maison pourtant certifiée par le Passivhaus Institut (15 kWh/m²/an de besoin en chauffage et 120 kWh/m².an d'énergie primaire) risque de ne pas satisfaire le label Effinergie de 50 x coefficient d'énergie primaire.

Plutôt que de reprendre le seuil d'énergie finale de besoin en chauffage de 15 kWh/m²/an qui se justifie par la possibilité de se passer de système de chauffage conventionnel, on a préféré inventer une usine à gaz.

Seuls points positifs il est vrai, la volonté politique affichée par Effinergie et l’obligation, enfin, de recourir aux professionnels en vue d’obtenir la certification.

Toutefois, cette certification semblait ressortir de la compétence d’organismes franco-français nécessairement agréés par Effinergie. Cette certification n’est pourtant pas sans conséquence puisque des textes réglementaires à venir permettraient d’obtenir des exonérations de taxes foncières. Reste à savoir si une certification émanant d’organismes européens (PassivHaus Institut, Plateforme MP belge) sera considérée ipso facto comme équivalente. A défaut, une pareille restriction serait de nature à créer une entrave supplémentaire sur le marché national pour les professionnels des pays voisins, faisant échec à la règle européenne de la libre circulation des prestations de service.

Donc, à l’heure où l’on fête le cinquantenaire du Traité de Rome, pourquoi ne

reprend-on pas le meilleur de la technique actuelle de la maison passive soutenue pourtant par la commission Européenne, notamment via les projets Passive-On ou PEP (Promotion of European Passive Houses). De même: dépenser des fonds publics en période de disette budgétaire, risquer d’introduire des mécanismes de protection sur le marché national et aller à l’encontre de l’harmonisation européenne en matière d’habitat basse consommation et d’habitat passif paraît quelque peu inquiétant.

Pascal Billery-Schneider (25/04/2007)

http://maison.passive.free.fr

Et l'ancien ? Quand va-t-on se préoccuper du bâti existant ? Car c'est là qu'est le gisement des économies ! A-t-on des solutions pour le collectif en particulier et des exemples ?

Patrick Cena (02/05/2007)

Certes, il est incontournable depuis des années de réduire les dépenses énergétiques, mais que peut changer un nouveau label, si comme pour les anciens, celui-ci n'est pas respecté. En effet, combien de maisons individuelles sont construites avec la garantie d'un label ?. Mes missions de maîtrise d'oeuvre me permettent de constater chaque jour que le marché tend toujours à tirer les prestations par le bas. La réglementation thermique 2000 n'est toujours pas respectée, je ne parlerai pas de la 2005 !

On peut étendre les manquements à toutes les garanties en matière de construction de maisons individuelles, étude de sol, garantie à prix et délai convenus, dommages ouvrages, contrat de sous-traitance, mise en oeuvre des matériaux, etc.

Alors, un nouveau label d'accord, mais obligatoire et contrôlé.

Francis Thibault (BEDT) (25/04/2007)

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