Les prix de l'immobilier ancien ont progressé de 13,9% au premier trimestre par rapport au premier trimestre 2003, mais la hausse devrait ralentir cette année, a indiqué la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM).
"Rien ne permet de prévoir une récession du marché pour les mois à venir, même s'il paraît très probable que l'activité fléchisse au cours du deuxième trimestre 2004", analyse la FNAIM. Au premier trimestre, l'activité a enregistré un léger recul de 0,9%.
"Le ralentissement de la hausse des prix se dessine", a pour sa part indiqué Michel Mouillard, spécialiste de l'immobilier intervenant à la conférence. Sur l'année, la hausse devrait avoisiner les 10% sur toute la France, a-t-il pronostiqué.
Les appartements ont vu les prix augmenter de 16,5%, tandis que les maisons ont progressé de 10,5%.
Les prix s'envolent tout particulièrement dans le sud de la France, avec une progression de 17,7% dans le sud-ouest et de 17,1% dans le sud-est. La ville de Perpignan enregistre par exemple une hausse record de 30,6%.
"Il y a un phénomène de rattrapage entre le nord et le sud", "un lissage" a commenté le président de la FNAIM, René Pallincourt.
Le niveau des stocks, en particulier ceux de l'immobilier neuf, s'est encore "amenuisé", ce qui peut aussi expliquer la hausse de l'immobilier ancien, a ajouté de son côté Jean-François Buet, président adjoint de la FNAIM.
Sur ce trimestre, l'Ile-de France s'inscrit dans la moyenne avec une augmentation de 13,2%. Certains quartiers, comme le XVIIe arrondissement de Paris (environ 25%), ont fortement progressé.
Comme d'autres professionnels, la FNAIM fait état du "phénomène de l'escargot", avec un déplacement de la demande de Paris vers les départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) et de celle-ci vers la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val d'Oise).