Report des échéances fiscales et sociales, prêts garantis par l’Etat, création d’un fonds de solidarité nationale, chômage partiel, etc. Afin d’aider les entreprises à passer le cap de la crise du Covid-19 et à protéger leurs trésoreries, différentes mesures ont été mises en place avec des investissements importants, puisqu’au niveau national, ils représentent 110 milliards d'euros. En Nouvelle-Aquitaine, 7 100 entreprises ont bénéficié de mesures de report (1 780 en Gironde), ce qui correspond à un montant de 137,5 millions d'euros (41 millions d'euros en Gironde).
Fonds national de solidarité : un taux d’acceptation de 97 %
Les petites entreprises (TPE, microentreperneurs et professions libérales) ont pu bénéficier du premier volet du fonds national de solidarité (7 milliards d'euros au niveau national), soit 1 500 euros maximum d’indemnisation pour une baisse de 50 % du chiffre d’affaires par rapport à la même période l’année précédente.
Si initialement, il s’agissait du même mois, un décret du 16 avril paru au journal officiel assouplit la mesure et se base sur une baisse du chiffre d’affaires de 50 % par rapport au chiffre d'affaires mensuel moyen de l’année précédente et prolonge cette mesure au mois d’avril. Un assouplissement nécessaire, car comme le met en avant la gérante d’un bureau d’études bordelais, « Je n’avais pas eu le droit à cette indemnisation car mon chiffre d’affaires de mars est le même que celui de mars 2019, mon manque à gagner se fera surtout sentir au mois de mai après un mois d’avril sans facturation. »
Le taux d’acceptation avancé par la préfecture s’élève à 97 %. Ainsi, 48 000 entreprises néoaquitaines (14 600 en Gironde) ont bénéficié de 62,5 millions d'euros (19,2 millions d'euros en Gironde), soit 1 300 euros par entreprise, en moyenne. Le secteur de la construction est la quatrième filière à en avoir bénéficié, après le commerce, les services et l’hébergement-restauration. Un deuxième volet du fonds national de solidarité avec des indemnisations entre 2 000 et 5 000 euros, instruit par la région, vient d’être débloqué.
Un plan d’urgence de 50 millions d'euros dédié au secteur du BTP mis en place par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Un fonds d’urgence proposé par Bordeaux Métropole aux entreprises de 1 à 5 salariés (tous secteurs confondus) de 15,2 millions d'euros, destiné à soutenir rapidement leur trésorerie fait également partie du paysage. La FFB accompagne ses adhérents afin de faciliter leurs démarches et trouver le dispositif qui correspond le mieux à leur situation.
15 % des heures de chômage partiel pour le secteur de la construction
Le traitement des demandes de chômage partiel, qui avait engendré des crispations au début du confinement, en raison de la difficulté à y accéder, devait se fluidifier. « Nous avions traité 80 000 dossiers qui concernent 700 000 salariés et ça continue à arriver, détaille Patrick Aussel, directeur adjoint de la Direccte Nouvelle-Aquitaine, les difficultés pour s’inscrire se résorbent. On avait 2 % de dossiers bloqués, en raison de l’incompatibilité des navigateurs Internet, notamment. Il y aura plus de fluidité dès la semaine prochaine. » 15 % des heures demandées l’ont été par le secteur de la construction, ce qui concerne 11 600 établissements du secteur et 92 000 salariés.
Les premiers paiements vont arriver dans les prochains jours, « il faut compter entre une semaine et dix jours de délai », ajoute Patrick Aussel. Marie-Ange Gay Ramos, présidente de la FFB Gironde confirme le bon fonctionnement du système aujourd’hui avec des paiements qui commencent à arriver.
