La FPI observe-t-elle des pôles de tension immobilière dans la région, où la demande excède l'offre ?
Il y a quelques zones plus tendues comme la métropole bordelaise et le bassin d'Arcachon. On a observé sur la région une baisse de 30 % des mises en vente au premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2020, un chiffre qui atteint même 55 % à La Rochelle. L'offre a, elle, diminué de 33 % alors que la demande est pourtant là. D'où l'intérêt des ZAC pour produire du logement sécurisé, qui ne fait pas, comme dans le diffus, l'objet de recours systématiques qui allongent les délais. Si on ne construit que dans le diffus, le volume de la production baissera encore.
Comment voyez-vous évoluer la « fabrique » du logement et comment intégrez-vous le label Bâtiment frugal ?
Le développement du télétravail a poussé à plus de modularité à l'échelle du logement ou de la résidence, avec des espaces partagés de coworking ou de garde des enfants. Concernant le label Bâtiment frugal, nous nous inscrivons dans cette démarche. Mais attention aux produits biosourcés, dont les filières peu organisées font augmenter les prix de 40 %. Nous travaillons avec la mairie pour produire mieux et plus dense, et pour absorber délais et surcoûts.
Quelle est la tendance pour le neuf sur la région ?
Tant dans l'agglomération bordelaise qu'en Nouvelle-Aquitaine, les collectivités poussent à une offre d'accession et de qualité. Les outils de vente ont également évolué avec les visites virtuelles et la possibilité de modifier son plan d'appartement sur maquette numérique. Mais des freins subsistent au niveau de la délivrance des permis de construire. La machine s'est enrayée au moment des élections et elle a du mal à repartir.
